Avec la Compétition Innovation, la Banque Nationale cherche à soutenir le développement et l’innovation dans le secteur de la gestion de patrimoine, tout en appuyant les jeunes entreprises et en aidant les Canadiens à gérer leur argent.
« La Banque Nationale travaille étroitement avec des fintechs de calibre depuis plusieurs années. Elles jouent un rôle important dans la qualité de notre offre de service, mais aussi plus largement dans l’essor de l’Entrepreneuriat et de la technologie dans notre société. J’invite donc les jeunes entreprises, les étudiants, les innovateurs, à relever ce défi d’innovation avec nous », a déclaré Louis Vachon, président et chef de la direction à la Banque Nationale.
« Nous avons lancé cette compétition pour bonifier et complémenter notre stratégie à l’innovation avec nos collaborateurs au niveau des fintechs. Cela permet également de bien positionner la Banque au niveau de l’écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat au Québec et au Canada », précise Jean-Philippe Daunais, directeur, intelligence artificielle, blockchain et capital de risque, Banque Nationale, en entrevue avec Finance et Investissement.
Parmi les produits recherchés dans le cadre de cette compétition, la Banque Nationale espère avoir des solutions web ou mobile qui offriront :
- Une meilleure gestion des finances personnelles
- Une meilleure expérience client et une sécurité accrue
- Une meilleure préparation en vue de la retraite
- Une solution en investissement durable
« Nos thèmes tournent autour du comportement et de l’investissement, c’est ce qu’on recherche », explique Jean-Philippe Daunais.
Une compétition en plusieurs étapes
Cette compétition s’adresse aux jeunes entreprises canadiennes, mais aussi aux étudiants et aux groupes de travail. « Pour les sélections initiales, on vise entre 50 et 100 inscriptions pour aller chercher cinq équipes pour la compétition finale. On a déjà reçu plus d’une dizaine de candidatures la première semaine », s’enthousiasme Jean-Philippe Daunais.
Le concours a été créé en partenariat avec OSMO et Flinks, un fournisseur de données financières au Canada. Ce dernier permettra aux équipes d’accéder à des données synthétiques qui leur permettront de développer leur produit.
La compétition se déroulera sur une période de six mois : la période d’inscription s’étale ainsi jusqu’au 20 décembre, le lien pour soumettre un prototype sera fourni le 21 décembre 2019, puis la grande finale aura lieu en avril 2020.
Il y aura ainsi deux grandes étapes. Dès que les participants auront soumis leurs candidatures, ils pourront commencer à bâtir leur solution notamment grâce à un guide et une trousse à outils technologiques fournie par la Banque Nationale. Ils devront soumettre leur produit, soit un plan d’affaires général, un portrait de l’équipe et une démonstration du prototype, le 14 février au plus tard.
Les équipes sélectionnées pour la deuxième étape recevront un montant de 10 000 $ qui leur permettra de donner vie à leur solution. Ils bénéficieront aussi du coaching d’experts du secteur en vue de la présentation finale qui aura lieu le 30 avril.
Une belle occasion de percer en finance
Durant cette compétition, les équipes auront l’occasion de présenter leurs solutions d’affaires et leur technologie à un panel composé de cadres, d’Investisseurs en capital de risque et de leaders du domaine des technologies.
Les concurrents courent la chance de remporter la somme de 100 000 $. L’équipe gagnante recevra 50 000 $ dès l’annonce de sa victoire, puis un autre 50 000 $ dans les trois à six mois suivants si son plan d’affaires et ses progrès dans le développer du produit ayant fait l’objet de la compétition sont jugés suffisants par l’organisateur.
« On voulait offrir un prix en argent aux gagnants. On le fait vraiment dans une perspective de stimuler l’entrepreneuriat et la croissance de l’entreprise. C’est pour cela qu’on ne prend pas d’équité ni d’obligations sur la propriété intellectuelle », explique Jean-Philippe Daunais.
Toutefois, dans le règlement du concours, il est stipulé que la Banque Nationale a une période de trois mois pour discuter avec le gagnant afin d’avoir une occasion de faire un partenariat et ultimement être possiblement la première à déployer la solution de l’entreprise. « On s’attend de toute bonne foi à être un collaborateur et un partenaire à plus long terme de l’entreprise que juste la compétition en soi », précise Jean-Philippe Daunais.
Concernant le partenariat avec Flinks, les entreprises ne pourront utiliser les données de la firme que le temps de la compétition. Si elle désire continuer à utiliser le commercial de Flinks pour le développement de leur produit, ils devront renégocier avec la fintech pour avoir leur licence commerciale.