La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a substantiellement réduit son exposition aux grandes banques canadiennes, et ce, avant le début du mois de juillet, rapporte La Presse.
Elle a par exemple liquidé 3,7 millions d’actions de la Banque Royale depuis début avril. Il s’agit d’une réduction de 25 % de son placement. De plus, elle a réduit la taille de son investissement en actions dans la Scotia de 20 %, ce qui représente encore une liquidation de 3,7 millions d’actions. Elle a également réduit sa participation dans la Banque de Montréal et dans la Banque TD, de 2,5 millions d’actions et 1,9 million d’actions respectivement.
La CDPQ a finalement diminué de 43 % son investissement dans Manuvie, ce qui représente environ 15 millions d’actions.
Depuis mars 2020, les grandes banques canadiennes ont enregistré des rendements impressionnants, d’environ 100 % en moyenne. Leurs activités liées aux marchés financiers et à la gestion de patrimoine expliquent en partie ces résultats.
Au début de l’année, la CDPQ avait donc décidé d’augmenter son exposition aux grandes banques et avait ajouté, entre autres, 3,1 millions d’actions de la BMO dans son portefeuille.
Toutefois, plusieurs gros investisseurs se sont détournés récemment des grandes banques canadiennes. C’est ainsi le cas de l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (PSP) qui a réduit son exposition dans la CIBC et dans la Scotia d’environ 80 % et dans la Banque Royale d’environ 12 %.
Jarilowsky Fraser a vendu 50 % de ses actions dans la TD dans le premier quart de 2021 et a encore vendu un 20 % supplémentaire au printemps.
Lekto Brousseau a réduit de 15 % à 20 % ses placements dans le Big Five, soit les 5 banques les plus importantes du Canada selon leur capitalisation boursière (Royale, TD, Scotia, BMO et CIBC) dans les trois premiers mois de l’année.
Comme la CDPQ ne commente jamais ses décisions d’investissement, difficile de connaître ses motivations.