C’est ce que révèle un sondage mené entre le 3 et le 25 novembre dernier par l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) auprès de ses membres.
L’ACCVM estime que les frais ont augmenté de 7 % en 2015, alors qu’ils avaient enregistré une hausse de 6 % l’année précédente.
« L’augmentation des coûts de conformité et de la technologie est responsable d’une bonne partie de cette hausse », ajoute Ian Russell, président et chef de la direction de l’ACCVM.
Parmi les autres facteurs évoqués pour expliquer cette augmentation, on trouve les changements réglementaires (86 %), la restructuration du secteur (74 %), et les changements démographiques (60 %).
Même si la plupart des sociétés prévoient une augmentation des produits en 2016, Ian Russel estime que ces frais d’exploitation exerceront une pression sur la rentabilité.
« Par conséquent, les regroupements continueront dans le secteur canadien des valeurs mobilières : les sociétés fusionneront ou fermeront leurs portes. Ces regroupements nuisent gravement à la viabilité du marché boursier du capital de risque ».
Interrogés sur l’évolution probable de cette tendance aux regroupements, 40 % des chefs de direction pensent qu’il y aura diminution, 37 % s’attendent à une augmentation, tandis que 23 % seulement pensent que la tendance se maintiendra.
Toujours selon l’enquête, plus de la moitié des chefs de la direction des sociétés de courtages canadiennes s’attendent à des conditions économiques défavorables en 2016.
Ils seraient 30 % à présager une aggravation de la situation, tandis qu’un maigre 20 % prévoient une amélioration des ces conditions.
Les marchés boursiers
Aussi, un autre sujet a été abordé par l’ACCVM dans le cadre de ce sondage, à savoir la question du marché boursier canadien de capital de risque pour les titres de petite capitalisation. D’après les prévisions de 88 % des chefs de la direction, les petites entreprises accuseront une fois de plus une mauvaise année.
« Ce marché est déjà aux prises avec des changements structurels majeurs et il est
peu probable que l’on revienne à l’ancien modèle », déclare M. Russell.
« Cependant, nous savons que les marchés des capitaux sont innovateurs et souples. Comme ils l’ont déjà fait dans le passé, les participants au marché s’adapteront aux difficultés », continue M. Russel, qui reconnaît qu’il faudra du temps pour qu’un nouveau modèle efficient soit mis en place.
Quant au marché canadien du capital privé, 59 % des personnes interrogées ne pressentent pas une bonne année.
L’ACCVM a en valeurs mobilières membres pour obtenir un portrait à jour de ce que pense la haute direction des tendances de l’économie et des marchés financiers et des difficultés auxquelles fait face leur entreprise.