La COVID-19 n’a pas le même effet pour tout le monde. Plus d’un Canadien sur quatre constate que sa situation financière s’est dégradée depuis le début de la pandémie. Ils sont 58 % à dire que leur situation financière personnelle est restée identique, alors que 15 % affirment qu’elle s’est améliorée.
Ce sont là les principaux constats du plus récent Indice de mieux-être financier de Morneau Shepell.
En janvier 2021, cet indice s’établissait à -2,8, un score négatif qui indique un mieux-être financier plus faible pour les Canadiens en emploi par rapport à l’indice de référence antérieur à 2020.
Le score est toutefois différent selon les sexes. Les femmes obtiennent un score nettement plus faible (-5,1) que les hommes (-0,6).
On peut également noter une différence selon le degré de connaissances financières. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, être gestionnaire n’est pas une garantie de mieux-être financier. Ceux qui occupent un poste de gestion obtiennent un score légèrement inférieur (-3,2) à ceux qui ne sont pas gestionnaires (-2,4). Une situation qui s’explique par la perception plus négative qu’ils ont de leur situation financière, et ce, bien que leurs connaissances financières soient meilleures (3,1) que les répondants non gestionnaires (-4,4).
Il y a également des disparités entre les provinces. Le Québec et la Saskatchewan obtiennent les meilleurs scores, soit 0,9 point et -1,5 point respectivement. La Colombie-Britannique et l’Ontario affichent un score identique à -2,4 points, suivis du Manitoba (-3,4), de Terre-Neuve-et-Labrador (-3,9) et des Maritimes (-4,9). C’est l’Alberta qui ferme la marche avec un score de -6,2.
Productivité et moral à la baisse
L’Indice de mieux-être financier, qui est publié tous les trois mois, s’est aussi penché sur l’incidence des finances sur la productivité. Elles ont un impact plus négatif sur la productivité des femmes (-2,9) que sur celle des hommes (-1,7). Ce sont les 20 à 29 ans qui obtiennent le score le moins favorable (-16,8).
Ceux qui ont eu une diminution de salaire ont un score particulièrement faible (-29,3), ce qui n’a rien d’étonnant.
Enfin, la situation varie selon le secteur d’activités. Ceux qui travaillent dans les services professionnels, scientifiques et techniques (3,5), de l’administration publique (0,8), de la finance et des assurances (0,7) sont ceux qui ont les meilleurs scores de mieux-être financier.
Ce sont les étudiants qui obtiennent le score de mieux-être financier le plus faible (-15,4), suivis des travailleurs dans le secteur de l’information et de la culture (-9,9) et des services d’hébergement et de restauration (-8,2); des industries qui sont fortement impactées par la COVID-19.