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La Chambre de la sécurité financière (CSF) souhaite optimiser son processus de reconnaissance des formations. Pour y parvenir, le régulateur prévoit de créer un nouvel espace pour les responsables du développement professionnel ou de la formation de l’industrie financière lequel est basé sur la plateforme technologique de l’Espace cabinet courtier.

Daniel Richard, vice-président, relations avec les communautés, à la CSF, l’a évoqué lors de la 17e édition du Colloque des fonds d’investissement du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ) qui se tenait le 8 mai à Montréal.

À la suite de discussion avec des responsables de la formation chez les courtiers et cabinets de l’industrie, la CSF a découvert que son processus de reconnaissance des formations était « l’un des processus les plus complexes » qu’ils avaient, a indiqué le dirigeant.

L’organisme de réglementation travaille actuellement au design et à l’optimisation de ce processus. « On va non seulement optimiser notre processus, mais on va l’automatiser. Le nouvel espace partenaire de formation va permettre de faire une demande de reconnaissance de formation et gérer les changements, les renouvellements de reconnaissance de formation », a expliqué Daniel Richard.

En clair, on abandonnera, à terme, le traditionnel formulaire PDF au profit d’une plateforme. « Si vous avez des reconnaissances qui sont en cours, il y aura les moyens de rappeler une reconnaissance qui a été faite et dire : “oui je veux la renouveler pour deux autres années.” Ce sera beaucoup plus facile », a-t-il donné comme exemple.

Le nouvel Espace Partenaires de formations permettra de remplir, de renouveler ou de modifier la reconnaissance d’une formation. En fonction de la version, les courtiers pourront également gérer leurs formateurs à travers la plateforme de la CSF.

Grâce à un groupe témoin francophone et un autre anglophone, des grands cabinets et courtiers contribuent à la conception de l’outil.

La CSF travaille également, dans la foulée de ce projet, à simplifier sa politique de reconnaissance des formations. « On ne veut pas que les processus de la Chambre soient conçus en fonction des politiques de la Chambre et des règlements, mais on veut que ça ait du sens dans vos réalités d’affaires. On essaie de rejoindre les deux objectifs », a dit Daniel Richard.

À l’occasion du colloque, Daniel Richard a fait le bilan de l’Espace cabinet/courtier, ce portail lancé en 2022 qui vise à faciliter le suivi des unités de formation continue par les cabinets et les courtiers, à condition que les représentants aient autorisé le partage de ces informations dans leur profil.

Son objectif est de réduire les cas où les représentants ne complètent pas les unités de formation continue (UFC) requises pendant un cycle. Cet outil permet aux responsables de la conformité d’accéder au dossier UFC des conseillers qui leur sont affectés, ce qui leur permet de garantir le maintien du niveau de service attendu par leurs clients. En effet, les suspensions de permis surviennent en début d’année suivant la fin d’un cycle.

Selon Daniel Richard, cet outil facilite aussi le travail des conseillers membres de la CSF en leur évitant des allers-retours avec leur chef de conformité.

« Au cours de l’année 2023, nous avons déployé l’Espace auprès de 68 cabinet et courtiers au Québec, touchant quelque 20 000 membres », a noté Daniel Richard.

Celui-ci a comparé la conformité de l’ensemble des membres en matière de formation continue en fin de période. En 2019, sur les 32 000 membres, la conformité au 30 novembre était de 90,3 %, ce qui a entraîné la suspension de 1457 permis. En 2023, sur les 34 000 membres, la conformité était atteinte pour 93,2 % des conseillers, au 30 novembre, pour 1257 suspensions.

« Nous croyons que le haut taux de conformité des conseillers en fin de période est notamment dû à cette nouvelle collaboration CSF/chefs de conformité/membres », a fait valoir Daniel Richard.

Par ailleurs, la CSF vise à procurer à ses membres davantage de formations de qualité gratuites. « Nous en avons rendu disponibles une douzaine au début de l’année, ce qui a amené quelque 10 000 de conseillers à saisir cette belle occasion », a-t-il mentionné.

Le prochain événement de formation ProLab se tiendra le 10 octobre prochain sous le thème : Miser sur le capital humain.