Tel est le principal constat de l’édition 2020 de l’enquête Knight Frank’s Wealth Report.
« Moins de bling et plus de vertu », résume le responsable de la recherche de Knight Frank, une grande firme britannique de services immobiliers.
Selon ce spécialiste des grandes fortunes, l’ISR domine l’agenda des individus fortunés à travers le monde et devrait continuer à s’imposer au cours de la présente décennie qualifiée de « vertueuse ».
À cela, au moins deux raisons s’imposent. Après la crise financière de 2008, la confiance doit être rebâtie de l’intérieur, afin d’éviter les interventions des pouvoirs publics. Knight Frank évoque notamment la question des inégalités de revenus.
De plus, les milléniaux font maintenant entendre leur voix, dans les milieux de travail ainsi qu’à l’intérieur des familles des individus fortunés. L’enjeu se déplace notamment sur le terrain de la concurrence pour les talents.
Chez les milléniaux, l’ISR va de soi, ce que Knight Frank explique par la recherche de « finalités » où l’action de l’entreprise transcenderait la recherche pure des profits.
L’ISR génère-t-il de l’alpha ? Rien n’est moins sûr. « Un nombre croissant de recherches signale une surperformance des entreprises qui obtiennent de bons résultats par rapport aux critères ISR. Ce qui n’est pas encore clair, cependant, c’est de savoir si l’ISR favorise le succès ou si les entreprises qui réussissent adoptent l’ISR », signale Knight Frank.
Selon Knight Frank, la notion fourre-tout d’ISR devra éventuellement être mieux définie. Toutefois, qui définira ce qu’est l’ISR ? Les entreprises et les gestionnaires de fonds ? Ou les gouvernements et leurs autorités de réglementation ?
L’enquête Knight Frank’s Wealth Report se base sur les réponses fournies en octobre et novembre dernier par 620 banquiers privés et conseillers en patrimoine qui gèrent 3,3 billions de dollars américains pour le compte de clients privés.