Près des trois quarts (73 %) des propriétaires de petites et moyennes entreprises (PME) au Canada ont dû contracter des dettes pour passer au travers de la pandémie. La dette moyenne des entreprises s’élèverait à 135 240 $, un montant que la grande majorité d’entre elles (68 %) estiment qu’il leur faudra plus d’un an à rembourser, selon un nouveau sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
« La dette publique a explosé et c’est aussi le cas de la dette privée. Les PME se sont lourdement endettées à cause de la pandémie. Plusieurs propriétaires d’entreprise qui ont rouvert leurs portes disent ne pas être sûrs de pouvoir rembourser les dettes qu’ils ont accumulées jusqu’ici pour garder la tête hors de l’eau. La reprise ne se fera pas du jour au lendemain. Les gouvernements et les consommateurs ont un rôle vital à jouer pour qu’on s’en sorte », explique Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI.
Au Québec, la situation est à peine meilleure que dans le reste du pays. La dette moyenne des PME de la Belle Province s’élève à 127 000 $. Le montant total s’établit à 21,3 G$, plaçant ainsi le Québec en deuxième position du classement, juste après l’Ontario où le montant total atteint 49,9 G$.
Pour financer les pertes de revenus engendrés par la COVID-19 et le confinement qui en a découlé, les PME ont eu recours à plusieurs moyens :
- Les économies personnelles (37 %)
- Les cartes de crédit (34 %)
- Les prêts bancaires (18 %)
- L’épargne-retraite (11 %)
- Les prêts hypothécaires (9 %)
- L’emprunt auprès d’amis et de la famille (9 %).
Ces données soulignent à quel point le risque de voir la dette privée des entreprises se transformer en dette personnelle est réel.
Pour faciliter la reprise économique, la FCEI encourage les consommateurs à soutenir la campagne #JechoisisPME. D’ailleurs, de nombreux renseignements au sujet de diverses initiatives, comme Points d’ici de la Banque Royale du Canada, sont disponibles sur le site de cette campagne.
« Le soutien des consommateurs redonne le sourire aux lèvres des propriétaires d’entreprise malmenés financièrement et émotionnellement par la crise. Collectivement et individuellement, nous pouvons en faire plus. N’oubliez pas : plus les PME iront bien, plus la reprise économique ira vite », ajoute Gopinath Jeyabalaratnam, analyste principal des politiques à la FCEI.