La banque allemande, établie à Francfort, a précisé que sa nouvelle politique en matière de combustibles fossiles lui interdirait également d’investir dans des projets utilisant la fracturation hydraulique dans les pays où l’approvisionnement en eau est limité et tous les nouveaux projets pétroliers et gaziers de la région arctique.
Elle a expliqué que son interdiction du financement des sables bitumineux, en vigueur immédiatement, viserait l’exploration, la production, le transport ou le traitement, y compris apparemment les oléoducs et les usines de valorisation ou les raffineries.
La Deutsche Bank a ajouté qu’elle arrêterait le financement et les transactions sur les marchés financiers impliquant l’extraction du charbon d’ici 2025 au plus tard. La banque a déjà atteint son objectif, l’année dernière, consistant à réduire de 20 % son exposition aux prêts aux centrales électriques au charbon. Elle a indiqué qu’elle ne financerait aucune nouvelle centrale électrique au charbon.
La Deutsche Bank affirme que ces mesures font partie de son engagement à aligner ses portefeuilles de crédit sur les objectifs de réduction des gaz à effet de serre de l’Accord de Paris.
Il y a deux ans, la plus grande banque d’Europe, HSBC Holdings, a annoncé qu’elle n’offrirait plus de services financiers pour les nouveaux projets de sables bitumineux ou les pipelines, une décision qui a conduit le producteur Suncor Énergie à s’engager à mettre fin à toutes ses activités avec HSBC, y compris dans ses activités de pétrole conventionnel en Europe.
« La politique mise à jour de la Deutsche Bank sur les combustibles fossiles est le dernier coup de semonce qui nous dit que de continuer avec le charbon, le pétrole et le gaz naturel fera sombrer notre économie tout en déstabilisant le climat », a estimé Keith Stewart, un militant de Greenpeace Canada.
« Nous avons encore le temps de protéger les travailleurs, les collectivités et les régions qui dépendent actuellement du pétrole alors que nous prenons ce virage et que nous nous assurons que tous les Canadiens prospèrent dans la nouvelle économie à faibles émissions de carbone. »