
La génération Z (née entre 1997 et 2012) planifie davantage ses finances et cherche à allier indépendance économique avec création de patrimoine, révèle une nouvelle étude.
Ainsi, s’ils recevaient un soutien financier, tels qu’un héritage ou des dons de leurs parents ou grands-parents, plus de deux adultes sur cinq (43 %) de la génération Z l’utiliseraient pour épargner en vue de leur avenir, d’après une recherche du cabinet d’avocats Charles Russell Speechlys relayée par IFA Magazine.
Un tiers des 4000 répondants déclarent qu’ils préféreraient utiliser cet argent pour acheter un bien immobilier directement (33 %) ou comme apport pour un achat (32 %), tandis que 22 % le dépenseraient pour un achat exceptionnel ou un voyage (20 %) et 17 % le partageraient avec leur famille ou leurs amis.
La firme explique cette préoccupation de la génération Z par les difficultés économiques auxquelles elle est confrontée :
- de faibles taux d’accession à la propriété,
- des loyers élevés qui les forcent à vivre plus longtemps chez leurs parents,
- des dettes étudiantes importantes
- et une retraite incertaine.
Cette génération se montre par ailleurs plus ouverte à discuter d’héritage que la précédente. Ainsi, quatre jeunes Z sur cinq (81 %) ont déjà discuté de leur héritage ou de ce qu’ils souhaitent transmettre à leurs héritiers, contre 68 % chez les générations plus âgées. Plus de la moitié des répondants (54 %) déclarent vouloir transmettre leurs biens à leurs enfants.
Le fait d’avoir grandi dans un environnement économique difficile influence le rapport de la génération Z à l’argent, rapporte l’étude. Ses membres commencent très tôt à réfléchir à leur planification financière et à leur vie d’adulte, indique Sally Ashford, associée chez Charles Russell Speechlys.
Elle signale que, pour répondre à ces préoccupations, les conseillers ont intérêt à aborder les conversations difficiles sur les testaments et l’héritage le plus tôt possible avec eux pour être préparés aux imprévus. Si ces sujets étaient tabous pour les générations plus âgées, la génération Z démontre en revanche une attitude plus ouverte à leur égard qui pourrait faciliter les discussions avec les parents et grands-parents, estime-t-elle.
L’étude révèle également que la génération Z se distingue par une approche prudente de la construction de patrimoine, avec près d’un jeune sur quatre (23 %) déclarant consulter un conseiller en sécurité financière pour des conseils en investissement, contre 15 % qui s’informent sur les réseaux sociaux. En parallèle, 6 % des jeunes de la génération Z affirment ne demander aucun conseil financier, contre 26 % des millénariaux.
En pratique, la génération Z souhaite investir de manière durable, mais elle reste attentive aux résultats financiers de ses investissements. En effet, 35 % des répondants veulent que leur épargne ait un impact positif, mais à condition que les rendements attendus soient au rendez-vous, alors que 8 % privilégient exclusivement les rendements financiers.
Une majorité de jeunes adultes (71 %) estime qu’il est important de faire des dons. Toutefois, 54 % préfèrent épargner pour leur avenir plutôt que de donner de l’argent à des organismes, et 38 % intègrent les dons dans leur budget mensuel.