En 2016, près de 14 % de l’actif détenu dans les FNB canadiens était activement géré, et la tendance est à la hausse. Le marché des FNB à gestion active est d’ailleurs beaucoup plus développé au Canada qu’aux États-Unis, où celui-ci ne dépasse pas 1 % de l’actif total.
« Vanguard, par exemple, teste ses nouveaux produits en gestion active sur le marché canadien avant de les lancer aux États-Unis. Le Canada est un marché innovant dans le domaine », a noté Dave Nadig, directeur général d’ETF.com lors de la conférence Inside ETFs Canada, tenue jeudi et vendredi à Montréal.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cet engouement, souligne Yann Furic, gestionnaire de portefeuille, répartition d’actif et stratégies alternatives à la Financière des professionnels. « Nous avons connu un très long marché haussier depuis la crise, et on sait que la gestion passive est très efficace dans ce type de conjoncture. Or, nous sommes maintenant en fin de cycle, et c’est le moment de se tourner davantage vers la gestion active pour offrir une meilleure couverture à nos portefeuilles. »
Selon lui, la popularité croissante des FNB sectoriels, qui investissent par exemple uniquement dans le secteur financier ou de l’énergie, va aussi contribuer à remettre la gestion active à l’ordre du jour.
« On observe beaucoup de dispersion dans les rendements des principaux indices boursiers, et la volatilité a nettement augmenté cette année, ajoute John Davi, fondateur et responsable de la stratégie d’investissement d’Astoria Portfolio Advisors. Ce sont des arguments de taille qui font pencher la balance en faveur de la gestion active. »
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