L’action de la Banque Laurentienne bondissait de presque 8% après le dévoilement de résultats financiers nettement supérieur aux attentes, mercredi. Même si l’institution financière augmente ses réserves au cas où l’économie se détériorerait, sa présidente et chef de la direction, Rania Llewellyn, estime que les objectifs fixés pour 2022 seront atteints.
La banque élabore toujours des hypothèses pour se préparer à différents scénarios économiques. La direction a révisé son scénario pessimiste pour tenir compte d’une potentielle détérioration de l’économie.
« C’est pourquoi nous avons augmenté nos provisions pour pertes, explique Rania Llewellyn, au cours d’un appel visant à discuter des résultats du deuxième trimestre. C’est une manière de gérer prudemment ce qui pourrait se présenter à l’horizon. C’est aussi la raison pour laquelle nous avons mis notre programme de rachat d’action sur pause. »
Malgré cette prudence, la dirigeante estime que les objectifs pour 2022 sont toujours atteignables. « Je n’aurais pas dit que nous avons confiance de dépasser nos cibles, si nous n’avions pas confiance en notre capacité de gérer cet environnement économique volatil. «
Au cours du trimestre terminé le 30 avril, la banque a dévoilé des résultats nettement supérieurs aux attentes des analystes. Son bénéfice net ajusté a augmenté de 8,6% à 61,6 millions de dollars, ce qui représente un bénéfice par action de 1,39$. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient plutôt un bénéfice ajusté par action de 1,15$.
L’analyste Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale, estime que la surperformance est attribuable en grande partie aux dépenses plus faibles que prévu (15 cents par action) et aux revenus supérieurs aux attentes (13 cents par action).
En avant-midi, l’action de la Laurentienne bondissait de 3,07$, ou 7,95%, à 41,68$ à la Bourse de Toronto.