«Quand les choses tournent au ralenti, c’est toujours le moment d’obtenir un meilleur soutien financier », explique-t-il en entrevue dans le cadre de l’ouverture d’un centre bancaire commercial à Saint-Léonard, le sixième au Québec. « Les entrepreneurs ont alors plus de temps pour le faire. Pour nous, c’est l’occasion d’aller chercher d’autres parts de marché.»

Dans le milieu bancaire, le secteur du détail tourne au ralenti avec le resserrement des règles hypothécaires et des ménages lourdement endettés. Les banques doivent ainsi chercher des occasions de croissance dans d’autres divisions ou à l’étranger.

En entrevue avec LesAffaires.com plus tôt le mois dernier, Ed Clark, le pdg sortant, a indiqué que les attentes devront être plus modestes en raison du ralentissement du marché immobilier. PLUS: TD: l’immobilier va nous ralentir, dit Ed Clark

« Dans ce contexte, les services commerciaux deviennent à la mode, admet M. Pinsonneault. Ce secteur nous donne de l’espoir parce que dès que nous observerons un regain de confiance, les entreprises vont investir davantage. »

Au Québec, la TD a ajouté à son offre des services de location sur la base d’actif, comme des équipements. « Ce produit permet des prêts plus importants qui nécessitent un plus grand suivi de la part du créancier », ajoute M. Pinsonneault.

Suite à l’acquisition de Chrysler Financial en 2011, la banque s’implique davantage dans le financement aux concessionnaires.

Pour l’avenir, l’un des défis dans le secteur commercial sera « démographique ». Il faudra aider les entrepreneurs à passer le flambeau lors de leur départ à la retraite. « C’est un défi particulièrement au Québec, car la tradition entrepreneuriale est plus récente, rappelle le gestionnaire. Nous avons peu d’entrepreneurs qui sont dans les affaires depuis plusieurs générations. »