Les fonctionnaires fédéraux et les syndiqués de l’Agence du revenu du Canada feront une grève générale à compter du 19 avril à minuit et une minute, si aucune entente avec le gouvernement fédéral n’est intervenue d’ici mardi à 21 h, vient d’annoncer l’Alliance de la fonction publique du Canada.

Le grand syndicat pancanadien représente 120 000 fonctionnaires fédéraux œuvrant dans les différents ministères et 35 000 syndiqués à l’Agence du revenu du Canada.

En cas de grève, les services essentiels seront assurés, notamment aux services frontaliers et dans les services correctionnels, a déjà indiqué l’Alliance.

Toutefois, plusieurs services seront affectés, comme les passeports, l’assurance-emploi, les déclarations de revenus et les différents services à la clientèle. De même, l’attente au téléphone sera plus longue.

Au cours d’une conférence de presse lundi, l’AFPC a dit ne pas souhaiter débrayer, mais être prête à le faire s’il n’y a pas d’entente avec le gouvernement fédéral d’ici mardi soir.

Les négociations reprennent lundi entre l’Agence du revenu du Canada et le Syndicat des employés de l’Impôt. Il en est de même pour les quatre grands groupes de fonctionnaires que représente l’AFPC et le Conseil du trésor.

« On négocie depuis juin 2021 », a rapporté le président national de l’AFPC, Chris Aylward.

Les membres de l’AFPC n’ont pas eu d’augmentation de salaire depuis juin 2020 et sont « frustrés », a-t-il rapporté. « On n’a pas causé l’inflation, on ne devrait pas avoir à payer pour ça. »

Du même souffle, l’Alliance affirme que les parties ont négocié beaucoup plus intensivement au cours des derniers jours. « On a négocié plus depuis deux semaines que dans les deux dernières années », a noté Yvon Barrière, vice-président exécutif régional pour le Québec à l’AFPC.

L’AFPC revendique des augmentations de 4,5 % par année pour 2021, 2022 et 2023, soit 13,5 % sur trois ans.

Le gouvernement fédéral offrait un contrat de quatre ans, soit 1,5 % en 2021, 3 % en 2022, 2 % en 2023 et 1,75 % en 2024, soit une moyenne de 2,06 % par année. Toutefois, « le Conseil du trésor a légèrement avancé au niveau des offres salariales » au cours des derniers jours, a fait savoir Yvon Barrière.