Une dirigeante du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a indiqué mardi, lors d’un événement à Toronto, que son organisme continuait de surveiller l’environnement et que, lorsque des changements s’imposeraient, il les effectuerait.
La surintendante auxiliaire du BSIF, Carolyn Rogers, a affirmé que, même si les taux d’intérêt ont augmenté depuis l’introduction de la simulation de crise en janvier 2018, une marge de manoeuvre était toujours prudente puisque les taux restent historiquement bas et les niveaux d’endettement personnel restent élevés.
Mme Rogers a également évoqué les préoccupations voulant que la simulation de crise pour les prêteurs sous réglementation fédérale, qui oblige un emprunteur à prouver qu’il peut poursuivre ses paiements si les taux d’intérêt augmentent, ait eu pour effet de réduire la concurrence, puisque les emprunteurs peuvent l’éviter s’ils renouvellent leur hypothèque existante avec leur banque.
Dans le texte d’un discours prononcé devant l’Economic Club of Canada, Mme Rogers a indiqué que l’organisme de réglementation avait mis en place un système de suivi pour surveiller ce risque. À ce jour, rien ne permet au BSIF de croire que les banques profitent de cette situation, a-t-elle précisé.
Les ventes nationales de logements ont diminué de 2,5 % en décembre par rapport au mois précédent. Pour l’ensemble de l’année 2018, les ventes ont été les plus faibles depuis 2012, ce que plusieurs observateurs ont attribué à la simulation de crise et à la hausse des taux d’intérêt.