Selon le Globe and Mail, ce centre serait installé à Toronto. Vancouver – la porte d’entrée pour l’Asie-Pacifique – voulait aussi l’obtenir. Mais puisque Toronto est le centre financier du pays, le choix de la ville Reine est logique.
Toronto viendra ainsi grossir les rangs d’autres villes dans le monde qui abritent un hub de négociation du yuan chinois, telles que Francfort, Singapour ou Londres.
Si on peut la négocier, la devise chinoise (contrôlée par le gouvernement chinois) n’est toutefois pas totalement convertible, comme le sont les dollars canadien et américain, la livre sterling, le yen japonais ou l’euro.
Fait notoire, le Canada est le premier pays dans les Amériques qui abritera un tel centre de négociation du yuan chinois.
Selon le Toronto Financial Services Alliance (TFSA) et l’AdvantageBC, ce hub procurera trois avantages au Canada: les entreprises canadiennes seront plus compétitives en Chine, elles pourront réduire leurs coûts transactionnels, et le Canada sera plus attrayant pour les investisseurs internationaux.
Par ailleurs, l’ouverture prochaine de ce centre de négociation au Canada s’inscrit dans la stratégie du gouvernement chinois d’internationaliser le yuan.
Utilisation marginale, mais progression fulgurante
Utilisation marginale, mais progression fulgurante
Selon des spécialistes, la monnaie chinoise pourrait même un jour détrôner le dollar américain au sommet du système financier international, et ce, dans un nouvel ordre mondial où quelques devises importantes cohabiteraient (euro, dollar américain, yen japonais, livre sterling).
Même si on assiste depuis quelques années à la montée du yuan dans les échanges internationaux, son utilisation reste marginale, selon le réseau interbancaire Swift.
En juin 2014, la monnaie chinoise n’était utilisée que dans 1,47 % des échanges comparativement à 41 % pour le dollar américain et 32 % pour l’euro. Ce qui classe le yuan au septième rang mondial. Cela dit, sa progression est rapide, puisqu’il n’était qu’au treizième rang début 2013.
L’an dernier, la Chine réalisait 18% de son commerce international en yuans par rapport à 2% en 2010. Et ce pourcentage pourrait atteindre les 30 % d’ici 2018, selon la Banque britannique HSBC.