Feu de forêt le temps de nuit sur la montagne avec la grande fumée.
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Un groupe dirigé par l’industrie, pionnier de la divulgation des risques financiers liés à la nature, signale une augmentation du nombre d’entreprises et d’institutions financières qui adoptent son cadre de divulgation, mais seule une poignée d’entre elles sont canadiennes.

Le Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) a déclaré que plus de 500 organisations, représentant un total de 17,7 billions de dollars américains d’actifs sous gestion, se sont engagées à adopter son cadre volontaire pour la déclaration des risques et des expositions découlant des questions liées à l’environnement et à la biodiversité dans le cadre de leurs rapports financiers pour l’exercice 2024 ou 2025.

Cela représente une augmentation de 57 % par rapport au début de l’année, lorsque la première série d’entreprises ayant adhéré au cadre a été révélée.

« La rapidité de l’adoption volontaire par le marché au cours de l’année écoulée depuis la publication des recommandations du TNFD témoigne d’une prise de conscience croissante parmi les entreprises et les institutions financières de tous les secteurs et régions géographiques quant à la nature en tant que problème de risque majeur pour leurs activités, ainsi qu’une nouvelle source d’opportunités et d’avantages concurrentiels potentiels », affirme David Craig, coprésident du TNFD, dans un communiqué de presse.

« Nous avons constaté une adoption significative dans tous les secteurs, en particulier de la part des gestionnaires d’actifs, qui prennent en compte les risques liés au climat et à la nature dans leurs portefeuilles. À l’avenir, l’augmentation de ces évaluations et de ces divulgations publiques aidera à orienter les flux financiers vers des modèles d’entreprise plus résilients et des résultats positifs pour la nature », ajoute-t-il.

À ce jour, 129 institutions financières se sont engagées à adopter les recommandations, dont environ un quart des banques d’importance systémique mondiale.

La société Gestion de placements Manuvie est la première — et la seule — grande institution financière canadienne à avoir adopté les recommandations du groupe de travail.

Sur les plus de 500 signataires, seuls dix viennent du Canada, une poignée d’entreprises des secteurs de la construction et des ressources naturelles ayant rejoint Gestion de placements Manuvie et quelques petites sociétés financières (Cordiant Capital et Gestion d’actifs Lester, toutes deux basées à Montréal) en tant que signataires.

« Avec plus de 40 ans d’expérience en tant que gestionnaire institutionnel d’investissements en capital naturel et en tant que pionnier dans la publication d’une déclaration sur la nature alignée sur le TNFD, l’adoption du TNFD est une étape logique pour nous », explique Brian Kernohan, directeur de la durabilité chez Gestion de placements Manuvie, dans un communiqué de presse.