
Selon le CDPSF, qui n’a pas accordé d’entrevue sur le sujet à Finance et Investissement puisque leur porte-parole était à l’extérieur du bureau, un conseiller doit payer annuellement environ 5000 $ pour conserver son droit de pratique: « La dispensation de la formation continue obligatoire compte parmi les sources majeures d’augmentation de la facture réglementaire dans notre industrie. Sur cette question, le Conseil demande au ministre Leitao d’être un vecteur d’innovation. »
Le CDPSF demande au ministre, dans le cadre de la révision de la Loi 188, de « définir qui sera à l’avenir responsable de la dispensation de la formation continue dans l’industrie des services financiers ». Celui qui devrait en prendre charge, selon le CDPSF : le mouvement associatif.
« Nous suggérons qu’il identifie le mouvement associatif de l’industrie à ce titre dans sa loi. Cette position est légitime, car ce sont les professionnels en services financiers du Québec qui règlent la facture pour ces formations obligatoires. Le mouvement associatif bénéficie d’un point de vue qu’aucun régulateur ne peut avoir sur cette question de la formation continue », écrit le CDPSF.
En « reprenant ses droits sur cette formation », le mouvement associatif pourrait amener une « vague d’innovation qui rendra la formation plus abordable, plus efficace et de meilleure qualité ».
Appel au front commun
Pour y arriver, le CDPSF appelle l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF) et le Regroupement des cabinets de courtage d’assurance du Québec à faire front commun dans le cadre du débat concernant la révision de la Loi 188 dans le but d’amener une rationalisation des coûts de l’encadrement réglementaire.
« Après 15 ans d’attente, les conseillers n’ont pas le luxe de se diviser. La Révision de la loi est à nos portes, il faut agir maintenant et collectivement, écrit le CDPSF. Joignez-vous au Conseil afin que le gouvernement Couillard réduise notre facture réglementaire à tous! »
Le CDPSF encourage aussi l’industrie à appuyer le ministre des Finances « lorsqu’il tentera de mettre fin au règne des dédoublements et de la confusion dans notre industrie ». Selon l’organisme, c’est un « insidieux cocktail qui favorise l’explosion de notre facture réglementaire depuis des années. »
Le CDPSF appelle à davantage de transparence dans la facture réglementaire: « À l’Ère du MRCC 2, si les clients ont droit à la transparence quant à la rémunération de leur conseiller, les conseillers ont sûrement droit à la même transparence quant aux frais réglementaires qu’ils paient ».