La publication de l’Indice CGE-EMB QC Actions, qui est composé de neuf fonds, et de l’Indice CGE-EMB QC Placements alternatifs, qui regroupe 13 fonds, s’est amorcée il y a quelques semaines. Le calcul de ces indices remonte au 1er janvier 2016, avec une valeur de 1000 (en dollars canadiens). Le CGE bénéficie dans cette démarche du soutien de Finance Montréal et de FUNDATA Canada. « Nous avons travaillé une bonne année pour tout mettre en ordre », confirme Jocelyn Courcelles, directeur relations des affaires pour FUNDATA.
Le rendement de l’Indice CGE-EMB QC Actions a atteint 9,25 % depuis un an (au 31 décembre 2016), 7,70 % depuis six mois, et 1,13 % depuis un mois, par rapport à 12,26 %, 12,54 %, et 1,89 % pour les périodes respectives pour l’indice de référence, qui se compose d’une équipondération des différents indices de références utilisés par chaque fonds et sélectionnés via FUNDATA.
Quant à l’Indice CGE-EMB QC Placements alternatifs, son rendement sur six mois est de 1,78 % (au 31 décembre 2016), et de -0,22 % sur un mois. Les données relatives à l’indice de référence n’étaient pas disponibles au moment de mettre en ligne.
Deux indices
Le CGE poursuivait initialement l’objectif de produire trois indices, mais seulement deux ont pu jusqu’ici être constitués. « Le troisième indice, celui concernant les titres à revenus fixes, met du temps à venir parce qu’il y a encore peu de joueurs à Montréal ou au Québec capables de se qualifier », indique Étienne Thomas, directeur du Projet – Indice CGE, lors d’un entretien avec Finance et Investissement.
Étienne Thomas indique que deux ou trois firmes ont jusqu’ici démontré leur intérêt à participer au troisième indice, mais ce nombre est insuffisant pour construire un indice représentatif. Il est aussi d’avis que la participation des firmes au projet est en partie freinée par le frais d’inscription auprès de FUNDATA, puisqu’il « s’agit d’un frais important pour de nombreux gestionnaires émergents ».
Afin d’atténuer cet obstacle, le CGE a informé ses membres, jeudi, de la mise en place d’un rabais appréciable sur l’inscription à FUNDATA. « Nous sommes donc encore en développement et notre objectif est d’intéresser une trentaine de joueurs à notre projet ». Jusqu’ici, la combinaison des deux indices regroupe une dizaine de participants.
L’événement a réunit une soixantaine de membres et partenaires à la Place Ville Marie, à Montréal, dans les locaux de Dentons, un cabinet actif en droit bancaire et financier.
Cap sur l’Ontario
En marge du lancement de ses indices, le CGE a confirmé le lancement officiel d’un chapitre Ontarien. Un cocktail de lancement est prévu à Toronto le 24 janvier prochain.
« Dès le départ, le CGE aspirait à devenir un organisme pancanadien. Nous avons toutefois recruté d’abord des membres au Québec, nous avons fait entendre notre voix et je crois que l’industrie financière est beaucoup plus sensible aujourd’hui à la réalité des gestionnaires en émergence », rappelle Geneviève Blouin, présidente fondatrice d’Altervest et présidente du conseil d’administration du CGE.
« C’est assez fantastique ce qui a été accompli jusqu’ici, grâce en grande partie au chantier entrepreneuriat du Finance Montréal. Ça démontre comment le Québec, comme communauté financière, a su faire preuve de leadership », signale pour sa part Louis Fortin, qui est chargé par le CGE du développement de la structure ontarienne.
« Maintenant, ce modèle est complètement réplicable et c’est ce que nous désirons accomplir. Nous avons tout à gagner à travailler ensemble afin de favoriser nos objectifs communs », ajoute-t-il.
Louis Fortin évoque principalement le Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ). Lancé en 2016 par Finance Montréal, le PGEQ a investi jusqu’ici un capital de 233 millions de dollars à travers deux fonds, par l’entremise de mandats offerts à neuf gestionnaires émergents. La création éventuelle d’indices montrant une performance consolidée de fonds gérés par les membres ontariens figure aussi au nombre des projets susceptibles d’être mis en place par le nouveau chapitre.
Les rencontres entre le CGE et des gestionnaires ontariens se sont multipliés depuis l’automne 2016, afin justement de mettre en place une structure répliquant le modèle québécois. « Nous avons jusqu’ici recruté une quinzaine de membres et comblé les postes clés au sein du nouveau chapitre. C’est pourquoi nous sommes près maintenant à aller de l’avant », indique Louis Fortin.
Celui-ci est d’avis qu’à la suite du cocktail de lancement, de nouveaux membres vont se joindre à l’organisation. « Je devrais continuer à piloter ce chapitre pour quelques mois encore et passer la main à un ‘‘champion local » qui saura mener à bien le développement de ce chapitre ».