Plutôt que d’élaborer de nouvelles recommandations de réforme, le Conseil de stabilité financière (CSF) se concentre désormais sur la mise en œuvre des mesures élaborées par les décideurs politiques mondiaux, principalement en réponse à la crise financière.
Dans une lettre adressée aux ministres des Finances et aux gouverneurs des banques centrales du G20, en vue de la prochaine réunion du groupe les 26 et 27 février, le président du CSF, Klaas Knot, a déclaré qu’après avoir élaboré des réformes pour faire face aux vulnérabilités révélées par la crise financière, il s’attache désormais à promouvoir l’adoption de ces réformes au niveau national.
« Une fois pleinement mises en œuvre, les réformes contribueront à un système financier mieux à même d’absorber les chocs négatifs et de faciliter l’activité économique », assure-t-il, notant que ses efforts visent à favoriser la croissance et l’innovation, parallèlement à une stabilité accrue, en apportant une clarté politique dans des domaines tels que le secteur émergent des cryptomonnaies.
Au cours de l’année à venir, le travail du CSF sur la mise en œuvre des réformes comprendra un examen stratégique de ses principales réformes d’après-crise qui cherchera à « identifier les domaines où des améliorations peuvent être apportées aux outils que nous utilisons pour assurer une mise en œuvre cohérente et mondiale des réformes convenues ».
Parallèlement à ses efforts pour promouvoir la mise en œuvre de ses réformes, le CSF continuera également à œuvrer pour améliorer la surveillance du secteur bancaire parallèle, en comblant les lacunes dans les données disponibles et en abordant d’autres sources de risque systémique mises en lumière par le début de la pandémie. Cela inclut notamment l’amélioration de la résilience des fonds du marché monétaire, la gestion des asymétries de liquidité dans les fonds à capital variable, ainsi que le renforcement des pratiques de marge et de gestion des liquidités dans le secteur des fonds.
La lettre indique que le CSF prévoit de formuler en juillet des recommandations sur les risques pour la stabilité financière liés à l’effet de levier dans le secteur bancaire parallèle.
« Alors que ce secteur continue de croître et d’évoluer, il est également nécessaire d’améliorer la surveillance des risques et la préparation des autorités et des acteurs du marché à répondre aux périodes de tensions sur le marché », affirme le CSF, précisant qu’il continue de faire face à des défis dans la collecte de données sur les marges et l’effet de levier des fonds d’investissement.
« Notre plan de travail pour cette année vise à examiner les plus importants de ces défis en matière de données afin que nous puissions mieux comprendre et atténuer les vulnérabilités dans le secteur [non bancaire] », assure-t-il.
Parmi les autres questions à l’ordre du jour du CSF figurent le renforcement de la résilience opérationnelle et cybernétique du secteur financier, ainsi que la gestion des risques liés au climat dans le secteur.
« Le travail du CSF sur le climat cette année se concentrera sur l’opérationnalisation de notre cadre analytique et de notre boîte à outils afin de mieux évaluer ces vulnérabilités et ces risques pour la stabilité financière mondiale », indique le rapport.