Le marché de l’assurance vie entière a vu ses primes croître de 25 % en 2012, selon LIMRA. Ces gains ont été réalisés au détriment de l’assurance vie universelle, qui ne représente plus que 28 % du marché de l’assurance vie, par rapport à 43 % pour l’assurance vie entière, toujours d’après LIMRA.

Cet engouement pour les contrats vie entière est dû en partie au fait qu’il y a eu quatre vagues d’augmentations de coût des polices d’assurance vie universelle au cours des trois dernières années.

«La baisse des taux d’intérêt a haussé la prime des contrats vie universelle, étant donné qu’elle tient compte des taux d’intérêt courants dans l’évaluation de la garantie, contrairement à la vie entière, qui emploie un taux d’intérêt minimum garanti», explique Guy Couture, vice-président régional, vente assurance individuelle, à la Financière Manuvie.

Un autre facteur est la désaffection pour l’assurance vie universelle. «Comme le client gère lui-même les placements avec ce produit, il a maintenant le choix entre des dépôts garantis qui donnent autour de 1 ou 2 %, ou la Bourse et les obligations, dont les rendements sont variables, explique Bernard Larivière, président de Banque Nationale Planification et avantages sociaux. Beaucoup de clients se sont alors tournés vers l’assurance vie entière en raison de sa sûreté ou pour réduire le risque de litige potentiel [lié à des hypothèses initiales qui ne s’avèrent pas].»

Dans le segment vie entière, le produit qui a retenu le plus l’attention est l’assurance vie entière avec participation. Une formule qui offre des rendements convenables, mais surtout, constamment positifs par le passé.

«Cette assurance vie a procuré un rendement de 11,3 % en 1988, de 8,4 % en 2009 et de 7,15 % en 2012, illustre Louis Lavoie, directeur, vente de produits d’assurance à la Financière Sun Life. L’effet de la baisse de taux a été moindre étant donné que la ristourne provient d’un portefeuille d’investissement – où sont placées les contributions de l’ensemble des assurés – dans lequel il y a non seulement des actions et des obligations, mais aussi de l’immobilier, des placements privés, etc.»

D’autres éléments peuvent améliorer la performance, comme un coût de mortalité et des frais d’administration inférieurs à ce qui était escompté et un rendement plus élevé que prévu. «À partir du moment où ces données sont plus avantageuses que les hypothèses faites par les actuaires, le client est gagnant», remarque Bernard Larivière.

«Les rendements solides de l’assurance vie entière permettent à l’assuré d’accumuler une plus grande valeur de rachat qui fera évoluer le capital-décès à la hausse», ajoute Louis Lavoie.

Cependant, malgré ces avantages, il ne faut pas oublier que l’assurance vie entière avec participation ne convient pas à tous les clients.