Six des dix startups américaines les mieux financées ayant fait leur entrée en Bourse depuis 2015 ont vu leurs investissements privés chuter depuis le pic qu’elles avaient atteint lors de leur ronde de financement effectuée avant le lancement de leurs actions, révèle une analyse des données de la société de recherche Pitchbook.
C’est notamment le cas de la société Uber. Les investisseurs d’Uber ont versé en moyenne 48,77 dollars américains (US $) par action entre décembre 2015 et octobre 2018, pour un total de 8,6 milliards US $, soit l’une des plus importantes rondes d’investissement jamais organisées pour une startup. Mais, depuis que la société est devenue publique il y a deux semaines, elle se négocie à 40 US $ par action.
Parmi les autres sociétés qui ont connu le même genre de baisse depuis qu’elles ont été lancées en Bourse, on retrouve par exemple Snap, Dropbox, Box, Domo et Cloudera.
Les investisseurs ayant participé aux rondes de financement privé de ces six entreprises auraient mieux fait d’acheter des sociétés déjà cotées au Nasdaq. Le Nasdaq est effectivement en hausse d’environ 50% depuis le lancement de la ronde d’investissement d’Uber.
Une tendance qui se poursuit
Malgré ces résultats, la tendance se poursuit et de nouvelles rondes d’investissement privé sont lancées. La société DoorDash, spécialisée dans la livraison de produits alimentaires, a annoncé jeudi un nouveau financement d’une valeur estimée à 12,6 G$.
La Silicon Valley ne semble donc pas prête à abandonner cette pratique. Les investisseurs qui se tournent vers les entreprises en démarrage misent sur des fondateurs qui, selon eux, ont une vision convaincante de la technologie susceptible d’entraîner un changement dans leur secteur.
Comme c’est souvent le cas, bien qu’ils s’attendent à ce que beaucoup de leurs paris ne se réalisent pas, ils espèrent que certains leur rapporteront gros.