Selon Victor Dodig, il faudrait que le marché canadien de l’habitation entreprenne une trajectoire négative, sous l’effet d’autres facteurs macroéconomiques, pour que les prêts hypothécaires du pays affichent une croissance négative.
Les propos tenus mardi par le patron de la CIBC à l’occasion d’une conférence des chefs de la direction du secteur bancaire organisée par RBC Marchés des capitaux, surviennent alors que l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a déjà indiqué s’attendre à un recul des ventes de maisons à l’échelle nationale cette année.
L’ACI a indiqué le mois dernier que la hausse des taux d’intérêt et les règles strictes en matière de simulations de crise continuaient de peser sur le moral des acheteurs, et que les ventes reculeraient probablement en 2019 à un creux de près de dix ans.
Le chef de la direction de la Banque TD, Bharat Masrani, a affirmé mardi, lors de la conférence, qu’il s’attendait à une croissance des hypothèques de l’ordre d’environ 5 % en 2019.
Brian Porter, chef de la direction de la Banque Scotia, a souligné que l’activité hypothécaire avait été « assez forte au cours des deux premiers mois » de l’exercice, mais qu’il fallait encore voir ce qui se passerait pendant le printemps, une saison cruciale pour le secteur de l’immobilier.