Lors d’un témoignage devant un comité à Atlanta avec ses deux prédécesseurs, Janet Yellen et Ben Bernanke, M. Powell a déclaré que la banque centrale avait l’intention de faire preuve de souplesse pour déterminer le moment opportun pour relever son taux directeur. Il a également indiqué que la Fed pourrait modifier son approche pour réduire son énorme bilan si elle décidait qu’un tel changement était nécessaire.
Le rythme des hausses de taux de la Fed et la réduction du bilan, qui tend à exercer une pression à la hausse sur les taux d’intérêt, avaient tous deux préoccupé les investisseurs au cours des derniers mois.
Depuis octobre, le marché boursier a connu une chute vertigineuse, une évolution que M. Trump a imputée à la poursuite des hausses de taux de la Fed, bien que le différend commercial entre le président américain et la Chine, ainsi que et les inquiétudes concernant la croissance économique mondiale, aient également contribué à la volatilité des marchés.
Les attaques de M. Trump étaient devenues si intenses qu’elles avaient suscité des inquiétudes qu’il envisageait peut-être de renvoyer M. Powell, ce qui pourrait faire basculer le marché encore plus loin.
Lorsqu’on lui a demandé s’il démissionnerait si M. Trump le lui demandait, M. Powell a répondu par un court « non ».
Alors que M. Trump a publié un certain nombre de messages sur Twitter critiquant M. Powell et appelant la Fed comme sa plus grande menace, M. Powell a indiqué qu’il n’avait reçu aucune pression directe de la Maison-Blanche. Quand on lui a demandé s’il avait eu des rencontres en face à face avec M. Trump, M. Powell a répondu non, tout en rappelant que les dirigeants précédents de la Fed avaient eu des discussions de temps à autre avec les présidents précédents.
Quand on lui a demandé si une prochaine réunion avec M. Trump était prévue, M. Powell a répondu: « Je n’ai aucune nouvelle à ce sujet. Rien n’est prévu. »
Les déclarations de M. Powell surviennent alors que le gouvernement indique que l’économie a créé 312 000 emplois en décembre, malgré tous les problèmes du mois dernier, notamment la baisse du marché boursier, les tensions commerciales croissantes avec la Chine et, à la fin du mois, la paralysie partielle du gouvernement.