Suivant l’exemple de Facebook, Walmart a déposé une demande de brevet afin d’utiliser une pièce de monnaie numérique liée à une monnaie fiduciaire traditionnelle qui permettrait des transactions moins coûteuses, plus rapides ainsi que des fonctions de fidélisation.
Dans sa demande déposée le 29 janvier dernier, la société disait vouloir breveter une méthode pour créer une pièce de monnaie qui fonctionne et enregistre les transactions sur une chaîne de blocs, un grand livre numérique semblable à celui qui alimente Bitcoin.
Les commerçants cherchent depuis longtemps des moyens de réduire les frais facturés par les réseaux de paiement comme Visa et Mastercard. Facebook a ouvert la voie à cet égard avec son projet Libra.
Mais, contrairement à la cryptomonnaie de Facebook, l’idée de Walmart pourrait séduire notamment les démocrates américains à la recherche d’alternatives pour les personnes qui n’utilisent pas habituellement les banques, estime la multinationale américaine indépendante spécialisée dans les banques d’investissement et les services financiers, Cowen.
La pièce proposée par Walmart ne partage pas les mêmes intentions globales que la Libra, explique Jaret Seiberg, analyste principal des politiques chez Cowen. Elle ressemblerait davantage à une carte-cadeau rechargeable qu’à une véritable monnaie. Les clients devront ainsi donner de l’argent comptant à Walmart en échange d’une carte d’une valeur similaire qu’ils pourront utiliser au magasin.
Toutefois le projet de Walmart n’est pas pour tout de suite, puisque le porte-parole a récemment déclaré que le géant de la vente au détail ne comptait pas utiliser à court terme le brevet demandé. Jaret Seiberg estime qu’il est de toute façon peu probable que le détaillant obtienne un laissez-passer du Congrès étant donné la méfiance générale entourant les monnaies numériques.