Seul 1 % des jeunes professionnels désirent retourner au bureau à temps complet, selon un sondage réalisé par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ).
Si au départ le télétravail forcé ne faisait pas l’unanimité, depuis il fait nombre d’adeptes. Déjà, en août 2021, seuls 11 % des professionnels désiraient retourner au bureau, cette proportion a largement chuté un an plus tard.
En janvier 2022, 45 % des travailleurs âgés de 16 à 35 ans affirmaient vouloir travailler de la maison à temps plein, cette proportion a grimpé à 66 % tandis que le 33 % restant désirent un horaire hybride.
« On se dirige clairement vers la fin du travail en tout temps au bureau pour les deux nouvelles générations », commente Pierre Graff, PDG du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), en entrevue avec La Presse.
Le modèle hybride est loin d’avoir convaincu la majorité des employés de la nécessité de travailler du bureau, au contraire, il en a convaincu davantage que le télétravail était un modèle qui leur convenait davantage.
Cette statistique s’explique également, car depuis la pandémie la majorité des employés (62 %) donnent désormais la priorité à leur vie personnelle. Seulement 6 % des sondés disent mettre d’abord l’accent sur leur vie professionnelle.
Le sondage montre également que la grande démission est plus un mythe qu’une réalité.
Alors que pendant la pandémie, les employés disaient faire le tour des options professionnelles qui s’offraient à eux, très peu ont vraiment changé d’employeur. Désormais, 75 % des jeunes professionnels comptent rester dans leur place actuelle. Toutefois, 47 % des sondés estiment qu’ils pourraient changer de compagnie d’ici les cinq prochaines années pour relever de nouveaux défis.
Sur le plan des conditions de travail, les choses n’ont que peu changé. Déjà, auparavant, les employés désiraient des salaires plus élevés plutôt que des avantages sociaux. Cela est resté inchangé. Ainsi, 63 % des professionnels interrogés préféreraient avoir une augmentation de salaire de valeur équivalente au coût de leurs assurances, plutôt que d’avoir des assurances collectives.