Plusieurs entreprises ont connu des difficultés dans le cadre de la pandémie, et certaines, parmi les plus exposées, ont dû fermer leurs portes. Ces défis et opportunités auxquels les entreprises sont confrontées en raison de la COVID-19 ont des implications potentielles pour la planification financière.
Près des trois quarts des propriétaires de petites entreprises (73 %) sont aux prises avec des dettes croissantes et 42 % retardent leur retraite, selon un rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) basé sur les données de leurs membres.
Alors que de nombreux propriétaires de petites entreprises comptent sur la vente de leur entreprise pour financer leur retraite, 55 % d’entre eux ont déclaré que la valeur de celle-ci avait chuté depuis le début de la pandémie, et 7 % révèlent avoir puisé dans leur épargne-retraite pour financer leur entreprise.
« L’impact observé sur les régimes de retraite montre à quel point les propriétaires de petites entreprises et leurs familles ont été durement touchés par cette pandémie », déclare Simon Gaudreault, directeur principal de la recherche nationale de la FCEI, dans un communiqué.
Sept entreprises sur dix ont déclaré que le soutien du gouvernement était essentiel à leur survie en 2021.
Dans le même temps, l’entreprise moyenne était endettée de plus de 170 000 $. Les trois quarts des propriétaires d’entreprises qui ont contracté des dettes (76 %) calculent qu’il leur faudra plus d’un an pour les rembourser, et 11 % craignent de ne jamais pouvoir y parvenir.
Une entreprise sur six risque de fermer définitivement ses portes, sans compter que la FCEI compte 15 000 membres de moins à l’aube de la deuxième année de pandémie.
Optimisme des moyennes et grandes entreprises
Les perspectives des entreprises dont le chiffre d’affaires annuel se situe entre 5 et 500 millions de dollars sont relativement positives, selon les recherches effectuées l’automne dernier.
Plus des trois quarts (78 %) des entreprises canadiennes de taille moyenne à grande, étaient optimistes quant à leur avenir après la pandémie, selon un rapport de la Banque Scotia sur les perspectives commerciales.
Bien que l’économie et les nouvelles restrictions gouvernementales soient les deux principales préoccupations de ces entreprises, plus des deux tiers (68 %) s’attendent à retrouver les conditions d’avant la pandémie dans un délai de six mois ou moins.
La plupart des entreprises (81 %) prévoient de réaliser des investissements au cours de cette période. Les principales priorités d’investissement étaient la technologie (pour 53 % des répondants), l’expansion des produits ou des services (52 %), les améliorations numériques (49 %) et l’embauche de nouveaux employés (45 %).
« Dans nos conversations avec nos clients, ceux-ci nous ont dit que la pandémie leur avait donné l’occasion de repenser leurs priorités à long terme », rapporte Kevin Teslyk, vice-président directeur des services bancaires aux entreprises canadiennes pour la Banque Scotia, dans un communiqué.
Plus de la moitié des personnes interrogées (53 %) s’attendaient à ce que les activités de leur entreprise s’améliorent d’une manière ou d’une autre. Selon le rapport, les changements positifs résultent du fait que les entreprises ont adopté de nouvelles stratégies, lancé de nouveaux produits et appris à réagir à la crise en équipe.
Parmi les membres de la FCEI, 55 % des propriétaires d’entreprise ont déclaré que leur modèle d’affaires avait ou allait changer de façon permanente et significative en raison de la pandémie.
La Banque Scotia recommande aux entreprises de surveiller certains aspects clés au cours de l’année à venir, notamment la planification des liquidités et des flux de trésorerie et la mise à l’essai des modèles d’affaires, ce qui pourrait signifier une expansion pendant que les taux d’intérêt demeurent bas.