La rémunération globale des six plus hauts dirigeants de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) s’est établie à l’équivalent de 19,5 millions de dollars (M$), en tenant compte des paiements compensatoires et de la conversion des devises.
Ces informations figurent à son plus récent rapport annuel, qui a été déposé jeudi à l’Assemblée nationale.
La rémunération globale du président et chef de la direction, Charles Émond, a atteint 4,5 M$ en 2021. Il s’agit d’une augmentation de 30,5 % par rapport à la même période l’an dernier.
À cette somme s’ajoute un montant compensatoire de 1,8 M$, ce qui porte la rémunération totale à 6,3 M$. À son embauche en 2019, Charles Émond, qui œuvrait précédemment à la Banque Scotia, avait obtenu un montant compensatoire, dont le versement avait déjà été annoncé et qui est échelonné sur plusieurs années.
En comparaison, la rémunération octroyée au grand patron du Régime de retraite des enseignants de l’Ontario atteignait 5,8 M$ en 2021. Pour sa part, le plus haut dirigeant du Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) a obtenu 5,1 M$ en 2021.
Pour les trois dirigeants en poste pour l’entièreté de l’année de comparaison (2020), leurs rémunérations globales ont augmenté en moyenne de 31,2 %.
L’augmentation de la rémunération des hauts dirigeants reflète la bonne performance de la CDPQ en 2021, explique son porte-parole, Maxime Chagnon. Il souligne que la Caisse a affiché son plus fort rendement en 10 ans à 13,5 % en 2021, ce qui est supérieur à son indice de référence de 10,7 %. Cela représente une valeur ajoutée de 10,4 G$. « Le programme est là pour rémunérer la performance obtenue, dit le porte-parole. Les années où on a moins performé, la rémunération diminue. »
Pour l’ensemble des employés de la CDPQ, les primes octroyées ont augmenté de 13 % en moyenne par personne. Au total, la Caisse a versé 187,9 M$ à ses 1454 employés en 2021 par rapport aux 158,7 M$ versés à ses 1391 employés en 2020. Au 31 décembre 2021, 1292 des membres du personnel travailleraient au Québec.
Les frais de gestion sont demeurés stables par rapport à l’année précédente à 0,23 % de son actif.