Malgré le fait que la valeur nette et les actifs des personnes qui approchent de la retraite ont augmenté de manière significative au cours des 20 dernières années, la perspective d’une vie confortable après le travail semble encore lointaine pour beaucoup, selon un nouveau document de l’Institut C.D. Howe.
Ce groupe de réflexion basé à Toronto a examiné l’évolution de la situation des ménages canadiens en matière de retraite. Pour ceux qui approchent de la retraite, il a constaté que les actifs médians, la valeur nette et le patrimoine de retraite ont essentiellement doublé entre 1999 et 2019.
Toutefois, il a également constaté qu’environ 25 % des personnes âgées de 45 à 64 ans n’ont aucune épargne-retraite privée. Et pour les personnes qui n’ont pas de régime de retraite au travail, l’épargne dans les REER et les CELI reste faible.
« Ces réalités suggèrent qu’une minorité des futurs aînés pourraient avoir de la difficulté à maintenir leur niveau de vie à la retraite », conclut l’auteur du rapport, Bob Baldwin, président du conseil des politiques de retraite du groupe de réflexion, dans un communiqué.
En outre, le document note que même pour les ménages disposant d’un trésor de retraite plus important, le tableau n’est pas entièrement rose.
La faiblesse des taux d’intérêt et l’augmentation de l’espérance de vie signifient qu’un pécule plus important est nécessaire pour tenir jusqu’à la retraite.
En effet, selon le document, Statistique Canada estime que le montant forfaitaire nécessaire pour assurer un revenu annuel de retraite a augmenté de 150 % à 180 % entre 1999 et 2019, annulant ainsi une grande partie de l’augmentation de la richesse au cours de cette période.
« L’amélioration de l’accumulation de la richesse médiane des Canadiens qui approchent de l’âge de la retraite est une bonne nouvelle. Mais sa capacité à se traduire par un revenu de retraite plus élevé sera tempérée par les coûts plus élevés d’un dollar de revenu de rente », indique le document.
En outre, l’étude révèle que de nombreux ménages hésitent à utiliser la valeur nette de leur maison pour générer un revenu de retraite, ce qu’ils pourraient faire en réduisant leurs effectifs, en contractant un prêt hypothécaire inversé ou en utilisant une marge de crédit hypothécaire. Ainsi, bien qu’une source potentielle de revenu de retraite ait pris de la valeur, beaucoup préfèrent rester dans leur maison, laissant cette option inexploitée.