Alors que les institutions financières ont amorcé leur transformation numérique, la grande majorité (77 %) des hauts dirigeants se disent préoccupés par la disponibilité des compétences clés au sein de leur personnel. Elles repensent complètement leur approche de perfectionnement pour préparer la main-d’œuvre de l’avenir.
C’est ce qui ressort d’un récent rapport publié par PwC Canada sur le secteur bancaire canadien.
Si les banques lancent de nouveaux outils numériques, comme la visualisation des données, les robots conversationnels, le traitement du langage naturel et l’analytique, elles reconnaissent également l’importance de préparer leur personnel en vue de l’adoption de nouvelles méthodes de travail numériques.
C’est que les rôles professionnels changent à un rythme de 5 % à 10 % par année, d’où le besoin accru de formation. La bonne nouvelle, c’est que les employés reconnaissent aussi l’importance d’acquérir de nouvelles compétences pour mieux faire face à l’automatisation. Ils savent qu’elle transformera leur travail ou même le rendra obsolète à plus ou moins court terme.
Maîtriser les technologies devient incontournable, mais les compétences numériques ne suffisent pas. Il ne faut pas négliger l’aspect humain de la transformation. D’autres aptitudes comme l’esprit critique, la résolution de problèmes, la communication et l’intelligence émotionnelles sont aussi importantes. « Il faut savoir instaurer une résilience et une agilité organisationnelles qui favorisent la curiosité, la collaboration et l’expérimentation afin de stimuler l’innovation numérique », soulignent les auteurs du rapport.
Passer au niveau supérieur
Cela dit, il appert que les investissements dans la formation et le perfectionnement ne donnent pas toujours les effets escomptés. L’enquête annuelle de PwC révèle que seul un petit nombre de chefs de direction estime que leurs programmes ont permis de réduire les lacunes et les décalages en matière de compétences numériques. Comment faire passer leurs efforts de perfectionnement au niveau supérieur ?
Le rapport donne quelques pistes de solution. L’une d’entre elles, c’est d’adopter l’innovation citoyenne. Cette approche fait en sorte de responsabiliser les employés face au besoin d’accroître leurs connaissances et compétences. « Elle suppose que les gens disposent de l’autonomie requise pour mettre leurs apprentissages en pratique sur-le-champ dans leurs tâches quotidiennes, de manière à rendre leur travail plus pertinent et satisfaisant.
Les auteurs citent un exemple intéressant d’innovation citoyenne implanté par une grande banque mondiale qui a transformé sa fonction finance en adoptant de nouveaux outils numériques. Elle a mis sur pied un programme donnant aux employés la possibilité de les utiliser au quotidien en misant sur leur pouvoir d’innovation. Il en est ressorti de nouveaux processus qui ont fait l’objet d’une analyse de rentabilité pour ceux qui présentaient le plus de possibilités.
En guise de conclusion, le rapport propose aussi une feuille de route de perfectionnement en sept étapes que les banques peuvent suivre pour réussir leur transformation.