JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo ont débloqué au total près de 5 milliards de dollars (G$) de leurs réserves pour pertes sur prêts. Ces dernières avaient été augmentées pour faire face à la pandémie. Ce geste montre bien que les banques estiment que les perspectives économiques sont maintenant meilleures.
Cette décision leur a permis d’enregistrer de bons résultats pour le dernier trimestre de 2020. JPMorgan, qui a débloqué à elle seule 3 G$, a ainsi enregistré une hausse de ses bénéfices de 42 % au quatrième trimestre, nous apprend le Financial Times. Malgré cela, JPMorgan conserve encore plus de 30 G$ de côté pour couvrir d’éventuelles pertes sur prêts.
Citigroup a puisé 1,5 G$ dans ses réserves au quatrième trimestre, mais a toutefois enregistré une baisse de 7 % de ses bénéfices nets par rapport à l’année précédente.
Wells Fargo a retiré quant à elle 757 millions de dollars, augmentant ainsi de 4 % son revenu net.
Pas que des bonnes nouvelles
Au cours des neuf premiers mois de 2020, les trois banques ont pourtant enregistré plus de 31 G$ en frais de pertes sur prêts. Cela a eu évidemment un impact sur les résultats des trois banques. À noter toutefois que les nouvelles normes comptables ont gonflé la valeur de ces pertes sur prêts.
Les banques ont aussi enregistré une baisse de leurs revenus nets par rapport à 2019. Les faibles taux d’intérêt ont continué de réduire l’écart entre ce que les banques sont payées pour les prêts et le coût de leur financement. Citi a également été déçue par des coûts plus élevés que prévu.
Les actions de JPMorgan ont chuté d’environ 2,5 % dans les premiers échanges, celles de Wells Fargo de 7,5 % et celles de Citigroup de 4,5 %.
Cependant, le total des revenus de JPMorgan a augmenté de 20 % par rapport à 2019. Les revenus des banques d’investissement ont augmenté de 53 % en raison du boom des transactions et de la collecte de fonds. Citigroup a également profité des retombées d’un boom continu des opérations de négoce et des banques d’investissement. Ses revenus en actions sont en hausse de près de 60 % par rapport à 2019 et ceux des titres à revenu fixe de 7 %.
Les résultats, meilleurs que prévu, ouvrent la voie à des dépenses plus importantes de la part des banques pour le rachat d’actions, puisque la Réserve fédérale américaine a plafonné les paiements en fonction des récents bénéfices trimestriels.