Si jamais la SCHL, qui assure l’équivalent de 560 G$ en prêts hypothécaires, devait avoir besoin d’un sauvetage, les banques seraient nécessairement appelées à partager les pertes ou à renflouer les coffres de l’institution fédérale.
« Nous croyons que la SCHL est en bonne posture pour composer avec un ralentissement du marché de l’immobilier, écrit M. Reucassel. Néanmoins, les investisseurs doivent garder à l’esprit que, advenant une correction brutale, les banques seront contraintes de recapitaliser la SCHL ou d’accepter une partie des pertes. »
M. Reucassel n’emploie pas un ton alarmiste. Il croit que les banques prêtent avec prudence. Il ne faut pas oublier cependant que les ménages se trouvent sous une montagne de dette.
Près de 62% des prêts hypothécaires sont assurés par la SCHL. Certains attribuent l’appréciation des prix à ce coup de pouce au marché. Les détracteurs ajoutent aussi qu’en nationalisant certains risques, on incite les banques à baisser leur garde.
Les banques et la SCHL ont écarté le risque d’un défaut à plus d’une reprise rappelant que l’institution fédérale est bien capitalisée.