« Environ 80 à 100 banques centrales à travers le monde, y compris les pays du G20, explorent la monnaie numérique des banques centrales (CBDC) et sont en quelque sorte à l’étape pilote ou de test », rapporte Tobias Adrian, conseiller financier et directeur du département des marchés monétaires et des capitaux du Fonds monétaire international, lors du Global FinTech Fest.
Nombre de banques centrales s’intéressent ainsi aux CBDC. Nombre d’innovations pourraient en découler, en particulier sur les plates-formes de paiement et de prêt, sans compter que ces monnaies « sont conçues pour être très stables, stables en valeur, à faible coût de transaction et soutenues par la Banque centrale », continue Tobias Adrian.
Sans être la même chose que les actifs bitcoins, les CBDC en partageraient certains attributs. Elles pourraient ainsi être basées, elles aussi, sur la technologie blockchain et disponibles dans les portefeuilles, selon l’expert.
Toutefois, reste le problème de la cybersécurité. « Vous devez vous assurer que le système est résilient contre les cyberattaques », prévient-il. Les CBDC comportent également un risque pour les banques traditionnelles. Ces dernières devront mettre leurs technologies à niveau pour être compétitives.
Un autre problème est que tout le monde ne possède pas de téléphones portables qui permettraient d’effectuer des transactions avec des CBDC.
Mais les CBDC apporteraient nombre d’avantages. Les paiements et transferts transfrontaliers seraient notamment bien moins coûteux, selon Tobias Adrian. Il existe des échanges de portefeuille disponibles qui permettent de convertir le dollar américain en roupie stable, avec des frais implicites moins chers.