«Une banque est une source quasi inépuisable de talent et donne des possibilités de carrières très intéressantes et diversifiées», soutient Diane Giard.
Elle prédit d’ailleurs un bel avenir au secteur des services financiers, notamment grâce à la disponibilité et à l’accessibilité de l’information.
«La relève se développera plus rapidement que pour les générations précédentes, pense-t-elle. Les jeunes professionnels ont de meilleures perspectives et une plus grande ouverture sur le monde.»
Avoir un objectif clair
Diane Giard voit une carrière comme un jeu d’échecs. «J’ai toujours eu une vision claire d’où je voulais aller, explique-t-elle. Il faut être capable de jouer un ou deux coups d’avance.»
Avant de déterminer comment atteindre son objectif, il est donc important de le définir. Cet exercice aide à comprendre non seulement les éléments que l’on devra éventuellement laisser de côté, mais aussi ceux à prioriser.
«Nous sommes constamment obligés de faire des choix, reconnaît Diane Giard. C’est plus facile quand on y a pensé et ça évite de tourner en rond.»
C’est d’ailleurs ce qui lui a permis de cheminer d’un poste à l’autre. «Je m’implique beaucoup dans les endroits où je veux aller et je fais confiance à mon entourage professionnel afin qu’il reconnaisse ma contribution actuelle, mais aussi mes efforts pour atteindre un autre niveau.»
Nourrir sa curiosité intellectuelle
«Le jour où l’on n’apprend plus, on devient blasé et on perd de l’intérêt aux yeux des autres», dit Diane Giard.
L’apprentissage passe par des lectures, ou encore par le réseautage. Élargir sa base de contacts permet en effet de s’exposer à d’autres sujets, comme l’évolution des nouvelles technologies ou l’importance de l’intelligence artificielle.
«En s’intéressant à ces enjeux, on comprend mieux la réalité des gens d’affaires», estime Diane Giard.
Prendre des risques
Sortir de sa zone de confort et repousser ses limites est indispensable pour faire évoluer sa carrière. Pour ce faire, les jeunes professionnels doivent faire partie du débat en participant aux discussions, sans avoir peur d’être jugés. Ce conseil s’adresse d’autant plus aux femmes, qui, selon Diane Giard, auraient intérêt à s’exposer davantage.
«Les femmes ont une aversion pour le risque beaucoup plus grande, a-t-elle observé au cours de sa carrière. Elles ont tendance à vouloir avoir la bonne réponse pour s’assurer que tout fonctionne parfaitement.»
Diane Giard a également remarqué que les hommes occupant des postes de direction sont très souvent entourés de femmes, qui vont alors avoir pour rôle de mitiger le risque.
«Nous devons trouver cet équilibre tout en restant exigeantes, soutient-elle. Pour pallier une prise de risque, il faut être bien entouré.»
Se donner le droit à l’erreur
Diane Giard prend des décisions à longueur de journée. «J’en prends des bonnes et des mauvaises, et j’en subis les conséquences, reconnaît-elle. On peut avoir dit une parole blessante, ou pris une décision d’affaires qui nous a fait perdre de l’argent ou qui a démobilisé des gens. Ce n’est pas la gravité de l’erreur, c’est l’attitude qui compte.»
Au lieu de chercher un coupable ou de se placer en position de victime, elle préconise plutôt d’agir rapidement pour corriger le tir, mais surtout de comprendre son erreur pour éviter qu’elle ne se reproduise.
«Aux États-Unis, on fait faillite et on recommence, il n’y a pas de scrupules, illustre Diane Giard. Il faut réussir à se pardonner et s’en servir pour progresser et devenir plus compétent.»
Rester authentique
«Je me remets en question constamment, dit Diane Giard. Pour ça, il faut d’abord bien se connaître et avoir confiance en ses forces et en ses faiblesses.»
Pour progresser, elle préconise de rester attentif aux autres. Cela passe par la rétroaction de ses collègues, de ses employés et de ses supérieurs, mais aussi par l’écoute active et la communication non verbale.
Diane Giard prend chaque occasion d’apprentissage comme une occasion de grandir. «Différentes personnes me nourrissent quotidiennement, reconnaît-elle. Je n’ai jamais eu de mentor, je suis juste très bien entourée.»
«Voilà toute l’importance de développer son réseau, conclut-elle. On doit trouver des façons de pallier nos faiblesses, mais aussi de maximiser nos forces.»