« C’est une révolution en soi. Il y a tout un travail de démystification à faire », selon Maxime Gauthier, chef de la conformité chez Mérici Services financiers et conférencier lors de la 13e édition du Colloque de conformité du Conseil des fonds d’investissement du Québec, présenté le 30 avril à Montréal.
Maxime Gauthier participait à un panel sur les enjeux de convenance et de conformité des fonds alternatifs en compagnie de Radek Loudin, chef de la conformité chez Valeurs mobilières Desjardins et membre de la section Québec de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et de Joe Nakhle, vice-président solutions d’investissement chez Banque Nationale Investissements.
Qu’est-ce que la migration de cette classe d’actifs alternatifs vers le détail entraînera comme changements ? C’est la réponse à laquelle ils ont tenté de répondre, faisant aussi état du marché au Canada afin de voir comment ils ont été utilisés jusqu’à maintenant dans des investissements institutionnels. Les panelistes ont aussi abordé la question de la convenance des fonds alternatifs.
« Il faut s’assurer que le bon produit soit proposé au bon client, explique Maxime Gauthier. Il y a un large éventail de stratégies d’investissement qui peuvent être utilisées avec ces fonds et elles peuvent être complexes à appliquer. Ce qu’on veut éviter, c’est l’effet de mode pour s’assurer que ce soit un véhicule financier qui ait réellement de la valeur pour les clients. »
À ce titre, la formation des conseillers devient un enjeu de taille. « Nous sommes devant un champ vierge. Il faut s’assurer que les conseillers aient la formation adéquate et remplissent les exigences réglementaires. »
L’arrivée des fonds alternatifs entraîne aussi de grands défis technologiques. « On doit non seulement s’assurer que la plateforme intègre le produit correctement, mais aussi que seuls les conseillers qui ont le droit de les vendre y aient accès. Il y a des enjeux de conformité à respecter », explique Maxime Gauthier.