Le coût de la vie ne cessant d’augmenter, les Canadiens utilisent de plus en plus leurs cartes de crédit, ce qui est susceptible de leur créer des dettes impressionnantes. La dette des consommateurs canadiens aurait ainsi dépassé les 2,32 billions de dollars, avec un endettement moyen d’environ 21 000 $ (sans compter les prêts hypothécaires), selon un nouveau rapport d’Equifax.
Il s’agit d’une augmentation de 8,2 % sur un an et de 6,4 % entre le premier et le deuxième trimestre de 2022. Confrontés à cette réalité, nombre de Canadiens se tournent vers les cartes de crédit. Les soldes de crédit ont ainsi augmenté de 6,4 % sur un trimestre.
« Lorsque vous combinez la façon dont le rythme actuel de l’inflation affecte les besoins quotidiens comme la nourriture et l’essence, couplé à l’impact de nos dépenses post-pandémie sur des choses comme les voyages et les divertissements, il n’est pas surprenant de voir ces chiffres », confie Anne Arbour, directrice des partenariats stratégiques à la Credit Counselling Society à MonseySense.
Rembourser une dette de carte de crédit
Rembourser une telle dette n’est jamais évident. « Il a fallu du temps pour s’endetter, alors il pourrait falloir du temps pour s’en sortir », déclare Anne Arbour. Cela peut prendre du temps et dépend largement de la situation personnelle de l’emprunteur. Mais il est important de le faire pour sa santé financière, évidemment, mais aussi pour son bien-être personnel.
Toutefois, pour se faire, il est essentiel d’être proactif et discipliné. Évidemment effectuer les paiements minimums est un premier pas, mais il est important d’essayer de verser davantage. Attention cependant à ne pas prévoir des remboursements plus élevés que ce que votre client pourrait se permettre, au risque d’empirer encore sa situation.
Une fois que la décision de rembourser est prise, il est important d’élaborer une stratégie.
En premier lieu, il faut déterminer le montant total dû par votre client. Il est impossible de bien planifier le remboursement des dettes de votre client si vous ignorez quelle est l’ampleur exacte de la situation. « Connaître les chiffres – combien vous devez aujourd’hui, à quel taux d’intérêt et à qui – est un excellent point de départ, tout comme connaître vos ressources – combien d’argent vous avez à consacrer au remboursement de la dette chaque semaine ou chaque mois », souligne Anne Arbour.
Une première étape pourrait être d’inciter votre client à contacter ses créanciers pour demander de renégocier les taux et les conditions du prêt.
Si votre client est aux prises avec des dettes sur une carte de crédit classique, il paie certainement d’énormes intérêts. Il serait donc intéressant de voir avec son institution la possibilité de transiter à une carte de crédit avec un taux d’intérêt plus faible.
Ces deux méthodes permettent d’alléger considérablement une dette et de gagner du temps.
Une autre bonne façon de faire est d’envisager une consolidation de dettes afin de regrouper plusieurs dettes en une seule et d’ainsi n’avoir qu’un paiement mensuel à faire, à un taux d’intérêt plus bas.
Ces quelques gestes pourraient alléger rapidement et efficacement une bonne partie du problème. Ensuite, votre client va devoir se montrer discipliné et déterminer combien il pourrait allouer chaque mois au remboursement de ses dettes.
Toutefois, après ces quelques actions, la montagne ne semblera plus aussi infranchissable qu’auparavant et votre client pourra envisager plus sereinement son avenir.