Les législateurs britanniques ont massivement rejeté la semaine dernière l’accord de divorce négocié par la première ministre Theresa May, et les tentatives pour trouver une solution de rechange sont bloquées. Le ministre du Commerce international, Liam Fox, a avoué « qu’aucun accord est une possibilité ».
« Nous savons que la loi britannique dit que le 29 mars, les traités européens cesseront de s’appliquer au Royaume-Uni. Le seul moyen de mettre un terme à cette situation est donc de parvenir à un accord », a déclaré M. Fox à la BBC depuis le Forum économique mondial à Davos, en Suisse.
La plupart des groupes économiques du Royaume-Uni craignent un Brexit « sans accord », ce qui entraînerait un chaos économique en anéantissant les règles du commerce et en imposant des tarifs, des contrôles douaniers et d’autres barrières entre le Royaume-Uni et l’UE, son plus grand partenaire commercial.
La Banque d’Angleterre a prévenu que, dans le pire des scénarios, une sortie chaotique pourrait déclencher une profonde récession, l’économie britannique se contractant de 8 % en quelques mois à cause de la montée en flèche du chômage et de l’inflation.
Carolyn Fairbairn, de la Confédération de l’industrie britannique, a déclaré que les politiciens britanniques devaient exclure un Brexit « sans accord », estimant que c’est « l’unique moyen de mettre fin aux dommages irréversibles et de rétablir la confiance des entreprises ».
(The Associated Press)