Depuis la crise financière de 2008, le terme « crise systémique » ne manque pas d’en faire trembler plus d’un explique-t-on dans un article du quotidien français Les Echos. Due à un phénomène de surendettement du secteur privé, cette crise a mené à un risque de déflation important. Pour contrer ce risque et tenter de redresser la situation, les autorités monétaires ont adopté des politiques non conventionnelles soit des taux courts et longs proches de zéro, voire négatifs. Si les deux experts estiment que cette réaction est la bonne, ils affirment qu’elle serait aussi à l’origine d’une potentielle nouvelle crise.
Cette politique a permis d’écarter le risque de déflation, mais, alors que ce risque n’est plus qu’un mauvais souvenir, les autorités monétaires ont conservé leur politique de taux bas de crainte qu’une remontée significative des taux ne provoque des problèmes d’insolvabilité.
Cependant l’établissement de taux d’intérêt nominaux bien inférieurs aux taux de croissance nominaux sur une trop longue période crée un cercle vicieux qui peut, à son tour, conduire à une crise systémique. En raison des taux trop bas, les acteurs économiques s’endettent davantage, ce qui rend de plus en plus difficile une remontée des taux.
Le taux d’endettement mondial a atteint des niveaux records, il est passé de 190 % en 2001, à 200 % en 2008 et à 230 % en 2018. De plus, comme les taux sont bas, les investisseurs individuels prennent toujours plus de risques pour trouver du rendement. Les investisseurs institutionnels prennent aussi des risques de plus en plus élevés pour ne pas offrir de taux négatifs aux épargnants.
Des bombes prêtes à exploser
Selon les deux experts, la situation actuelle pourrait…
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