Une nouvelle étude constate que la COVID-19 a amplifié les disparités économiques entre les riches et les pauvres qui existaient au Canada avant la pandémie.
Les données de l’indice d’abordabilité établi par la firme de comptabilité BDO Canada révèlent que les finances personnelles de près de 40 % des Canadiens se sont détériorées au cours de la première vague de la crise sanitaire. En revanche, la situation d’environ 20 % des gens s’est améliorée pendant la même période.
Les statistiques de l’indice d’abordabilité, qui reposent sur une enquête réalisée le mois dernier par l’Institut Angus Reid, signalent que quatre fois plus de répondants dont la situation financière a empiré craignent de perdre le contrôle de leur endettement. Les plus vulnérables au Canada semblent être les résidents de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et de l’Alberta.
Doug Jones, président de Solutions à l’endettement BDO, affirme que l’indice d’abordabilité démontre que les Canadiens ont de plus en plus de difficultés avec le coût de la vie, même si la crise de la COVID-19 a incité plusieurs d’entre eux à réduire leurs dépenses et à épargner davantage.
Doug Jones prévoit que les effets de la crise sanitaire sur les familles et l’économie canadienne risquent de durer longtemps.
À son avis, les ménages canadiens doivent respecter leur budget autant que possible et éviter l’endettement. D’ailleurs, l’étude signale que les deux tiers des Canadiens endettés sont incapables d’honorer leurs paiements de remboursement ou doivent imposer des compressions à leur situation budgétaire.
Pour près du quart des Canadiens, des sacrifices doivent dorénavant être faits dans les achats de biens aussi essentiels que la nourriture et les vêtements.
L’enquête de l’Institut Angus Reid et de BDO Canada a été réalisée entre les 1er et 8 septembre auprès de 2047 Canadiens d’âge adulte. Aucune marge d’erreur n’a pu être calculée.