Concept de paiements transfrontaliers sécurisés.
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Les investissements dans la fintech au Canada ont atteint 7,8 milliards de dollars américains (G$ US) au second semestre de cette année, contre 1,1 G$ US pour l’ensemble de l’année dernière, atteignant ainsi un nouveau record pour une période de six mois, selon un rapport de KPMG.

Il n’y a eu que cinq transactions fintech d’une valeur d’au moins 1 G$ US au cours du premier semestre de 2024, et deux d’entre elles provenaient de Montréal : L’acquisition de la société de paiements Nuvei par Advent International pour 6,3 G$ US et le rachat de la société de solutions de revenus Plusgrade par General Atlantic pour 1 G$ US.

« Ces deux transactions canadiennes — parmi les plus importantes au monde — reflètent la croissance de l’écosystème de la fintech à Montréal et plus largement au Québec, où la scène des startups est florissante », souligne dans un communiqué Georges Pigeon, associé de KPMG dans le domaine du conseil aux entreprises au Canada à Montréal, qui se spécialise dans les services financiers.

Après deux années d’investissements relativement faibles dans la fintech au Canada, l’activité pourrait rebondir au cours des six prochains mois, soutient Georges Pigeon, mais elle ne retrouvera pas le niveau d’investissement record de 2021.

Bien que les investissements canadiens dans la fintech aient atteint des sommets, le total des investissements mondiaux a diminué pour atteindre 51,9 G$ au premier semestre 2024, contre 62,3 G$ US au second semestre 2023, soit le semestre le plus bas depuis le premier semestre 2020.

L’investissement total dans la fintech en Amérique a également chuté à 36,7 G$ US au premier semestre de cette année, contre 38,5 G$ US au second semestre de l’année dernière. L’appétit pour les grandes transactions dans cet hémisphère a été freiné par les taux d’intérêt élevés, l’incertitude géopolitique et les difficultés persistantes en matière d’évaluation, explique KPMG.

Les fintechs s’accordent sur un partenariat de référence

 

La société de découverte automatisée de données interVal, basée à Londres (Ontario), et le développeur de plateforme de gestion de patrimoine FusionIQ, basé dans le Massachusetts, sont devenus des partenaires d’orientation en août.

La plateforme interVal analyse les paramètres d’une entreprise, tels que son évaluation, et informe les conseillers financiers du propriétaire des opportunités, a déclaré Trevor Greenway, cofondateur et PDG d’interVal. Par exemple, si interVal détecte un excédent de fonds de roulement ainsi qu’une tendance à la hausse du chiffre d’affaires, la plateforme peut alerter le conseiller. Celui-ci pourrait alors suggérer d’investir ce capital ou de l’utiliser pour souscrire une assurance afin de financer un pacte d’actionnaires.

Selon Howard Atkinson, responsable du développement commercial de FusionIQ Canada à Toronto, le partenariat de recommandation était logique, car les deux plateformes de logiciels en tant que service sont complémentaires. « Si vous trouvez un gestionnaire de patrimoine qui adopte l’une de ces technologies, il est très probable qu’il adopte aussi l’autre », a-t-il déclaré.

Bien que le partenariat actuel porte sur des recommandations mutuelles, interVal pourrait être intégré à la plateforme de FusionIQ, estime Howard Atkinson. « Nous pouvons pratiquement tout afficher. Si l’autre partie dispose d’une connexion API, nous pouvons le faire ».

La façon dont interVal et FusionIQ envisagent la gestion de patrimoine est très proche, et les deux plateformes pourraient « bien fonctionner ensemble » si interVal devenait un outil de la plateforme FusionIQ, avance Trevor Greenway. « Il ne serait pas insensé d’y voir une opportunité future. »

FusionIQ est entré sur le marché canadien l’année dernière et a signé un partenariat de recommandation avec North Star Consultants, une société de conseil en conformité de gestion de patrimoine, en novembre dernier.