Si relancer l’économie s’avère complexe, le Canada peut se rassurer en se disant qu’il est mieux placé que bien des pays pour rebondir rapidement. Aux yeux des investisseurs étrangers, le Canada est la destination la plus attrayante pour investir après les États-Unis, révèle la dernière enquête de l’indice de confiance des investissements directs étrangers (« Foreign Direct Investment Confidence Index » (FDICI)) d’AT Kearney.
« Le Canada se classe deuxième cette année, au même rang qu’en 2018 et un cran au-dessus de 2019 », selon le rapport. Cela s’explique notamment par les infrastructures solides du pays ainsi que par la main-d’œuvre bien formée. Ainsi, plus de la moitié des jeunes âgés de 25 à 34 ans possède un niveau d’éducation supérieur.
« Ce chiffre est de bon augure pour la réserve de talents du pays dans les années qui suivront la COVID-19 et devrait soutenir l’environnement commercial et accroître la confiance des investisseurs étrangers », note AT Kearney.
Les marchés développés, stimulés par des environnements politiques et économiques relativement stables, semblent être plus attractifs que les marchés émergents. Ils occupent 22 des 25 premières places, tandis que les marchés émergents n’en occupent que trois en raison de leur plus grande vulnérabilité générale aux perturbations économiques.
« Les investisseurs donneront la priorité à la sécurité des marchés développés, en fuyant les économies émergentes et frontalières après COVID », confirme AT Kearney.
Un autre signe de l’intérêt des investisseurs pour le Canada : ces derniers ont acheté pour 49 milliards de dollars nets de titres canadiens en avril, soit les plus gros achats mensuels jamais enregistrés à l’étranger, selon Statistique Canada.
Toutefois, le Canada ne devrait pas se reposer sur ses lauriers. Il devra travailler dur pour créer un environnement propice à l’investissement. Le pays s’appuie encore beaucoup sur l’industrie pétrolière et gazière, cependant celle-ci aura du mal à attirer les investisseurs étrangers. Pour garantir l’investissement étranger direct, le Canada devra certainement s’appuyer sur d’autres industries, signale le rapport.