Nombre d’investisseurs ont développé une aversion pour le risque, révèle une récente étude réalisée auprès de 850 Américains et publiée par le magazine Kiplinger Personal Finance et la société de gestion de patrimoine numérique, Personal Capital.
La plupart d’entre eux ont exprimé leur crainte face à la volatilité des marchés et ont déclaré accumuler des liquidités et vouloir réduire leurs investissements en actions quitte à repousser leur retraite.
Les répondants ont environ 18 % de leur portefeuille en espèces et plus de la moitié (53 %) comptent augmenter leurs avoirs dans les comptes épargnes traditionnels, afin de contrer la volatilité du marché. Des solutions certes peu risquées, mais qui rapportent surtout très peu de rendements.
« Alors que la plupart des gens qui épargnent en vue de la retraite doivent augmenter leurs avoirs en actions pour atteindre leurs objectifs d’épargne, beaucoup de ceux qui ont été marqués par la Grande Récession sont maintenant nerveux face à l’économie et à la longévité du marché haussier [et] veulent réduire leurs risques autant que possible », déclare le rédacteur en chef du magazine, Mark Solheim, repris par Think Advisor.
Lorsque le sondage leur a demandé ce qu’il ferait si leur portefeuille devait diminuer du quart de sa valeur, 42 % des sondés ont affirmé qu’ils retarderaient leur retraite et 21 % envisagent de demander des prestations de sécurité sociale plus tôt que prévu.
Une belle occasion pour les conseillers
La plupart des investisseurs sondés comprennent l’intérêt d’avoir un plan financier à long terme qui leur permettrait de traverser les hauts et les bas de la Bourse. 70 % d’entre eux ont d’ailleurs un tel plan. Toutefois, moins du cinquième (18,6 %) des répondants consultent actuellement un conseiller professionnel pour faire face à la volatilité des marchés.
Pourtant, « lorsque la volatilité frappe inévitablement, ou même si [l’investisseur se sent] juste assez anxieux face à la volatilité pour envisager des changements impulsifs qui pourraient avoir un impact sur [leurs] objectifs à long terme, [leur] premier appel devrait être à [leur] conseiller », affirme Kyle Ryan, vice-président directeur des services consultatifs chez Personal Capital.
En effet, les sondés seraient certainement mieux préparés à un coup dur comme une baisse de 25 % s’ils avaient un professionnel des finances à leurs côtés. Une belle occasion à saisir!