L’histoire du Loup de Wall Street est un parfait exemple… de tout ce que les investisseurs doivent éviter.
Si les clients rechignent à écouter les conseils de leur représentant, alors peut-être devraient-ils voir ou revoir le film Le Loup de Wall Street… à condition d’en tirer les leçons qui s’imposent.
Le personnage de Jordan Belfort, incarné par Leonardo DiCaprio, est la figure même de l’escroc, celui que les investisseurs peuvent rencontrer à tout moment… et qu’ils devraient fuir.
Le film est un bon condensé des signaux que les investisseurs devraient scruter et vérifier avant de confier leurs économies à un prétendu génie des finances, relève Morningstar.
Qui est ce conseiller ?
L’investisseur doit se demander avec qui il fait affaire. Les références sont essentielles. Cela ne signifie pas qu’il faut uniquement se fier aux grandes firmes. Petites ou grandes, ces dernières peuvent receler de mauvais éléments. Au Québec, la première référence à consulter est le registre des individus et des entreprises autorisés à exercer.
Pour les individus, des restrictions peuvent être indiquées sur leur fiche, indiquant de possibles problèmes rencontrés qui ne les empêchent pas totalement d’exercer.
Une fois ceci vérifié, l’investisseur peut s’intéresser aux références indiquées par son entourage. Mais il devrait également mener sa propre enquête.
Dans ce processus de vérification, l’individu ou l’entreprise doivent faire preuve de transparence, à commencer par leur processus de placement. S’ils se vantent de résultats sans expliquer comment ils y arrivent et comment ils respectent la réglementation, c’est un premier signal d’alarme. Et si leur réputation est mauvaise, il n’y a pas de temps à perdre : il faut fuir !
Gare aux recettes faciles
Si c’est trop beau pour être vrai, c’est que ce n’est pas vrai. Cet adage est bien connu dans le monde des conseillers. Mais il n’est pas suffisamment répété aux investisseurs, dont certains gardent une fausse image en tête, celle de l’individu seul contre tous, capable de battre le marché sur un coup de génie.
Et quand l’individu flatte l’investisseur, en lui assurant qu’il veut lui partager sa recette pour obtenir des rendements incroyablement élevés, sans risque, tout en lui faisant des compliments, en l’invitant sur son bateau, en présentant son offre comme un accès exclusif à un groupe privilégié… qu’est-ce qui prouve réellement que ce qu’il dit est vrai ? Rien. Les belles paroles permettent trop souvent de faire oublier que la réalité de la gestion de portefeuille est complexe.
L’éthique fait partie du bon sens
Au-delà de toutes les vérifications que l’investisseur peut effectuer, il doit aussi se fier à ses propres observations. Le comportement de l’individu est-il éthique ? Un escroc est dans l’embarras face aux limites réglementaires, alors il les franchit en disant que ce n’est pas grave. En fait, oui c’est grave : il franchit une limite en maniant l’argent de l’investisseur. Qu’est-ce qui peut être plus grave que cela ?
L’investisseur ne peut pas baser sa confiance uniquement sur l’intervention potentielle des autorités réglementaires pour le sauver des griffes d’un escroc. Il est possible de perdre beaucoup, même si le régulateur intervient pour mettre fin à une fraude.