La question est maintenant de savoir si les marchés ont réagi de façon démesurée.
« En mars, les marchés ont semblé réagir de manière excessive aux mauvaises nouvelles; en avril, ils pourraient également faire de même en ce qui concerne les bonnes nouvelles », indique un rapport de Richardson GMP.
L’indice TSX/S&P a clôturé sa meilleure semaine en une décennie jeudi, tandis que le S&P 500 a connu sa semaine la plus forte depuis 1974, alimenté par une intervention de 2,3 milliards de dollars américains de la Réserve fédérale.
À la fin de la semaine dernière, le S&P 500 était en baisse de 17 % par rapport à son sommet, contre 34 % à son creux du 24 mars, note le rapport. Le TSX a reculé de 21 % après le rebond de la semaine dernière, comparativement à 38 % à son creux.
Même à mesure que les données sur les pandémies s’améliorent, il subsiste d’autres obstacles, selon Richardson GMP.
Les résultats du premier trimestre pourraient être meilleurs que les estimations révisées, car la plupart des politiques de distanciation physique n’ont commencé qu’à la fin de la période considérée, selon le rapport.
Cependant, les actions peuvent ne plus être une bonne opportunité. Les valorisations sont tombées à 13 fois le prix par rapport aux bénéfices en mars, mais sont remontées à 18 fois.
« Ce n’est plus ce que nous appellerions des évaluations juteuses », indique le rapport.
Les auteurs du rapport s’inquiètent également du fait que les marchés évaluent les bonnes nouvelles sur la santé et ignorent les mauvaises données économiques. Le risque est que les mauvaises données finissent par peser sur les marchés.
« Nous en avons pour au moins deux à trois mois de mauvaises données, indiquent-ils. À un moment donné, le marché peut cesser de croire que nous aurons cette reprise en forme de V et commencer à escompter une reprise plus modérée ou une période économique difficile plus longue. »
Selon un rapport de la Financière Banque Nationale, les analystes s’attendent à une contraction de 9,2 % du bénéfice par action au Canada cette année, suivie d’un rebond de 16 % en 2021.
Le bénéfice d’exploitation par action aux États-Unis devrait chuter de 18 % au cours du deuxième trimestre 2020, avant de rebondir brutalement aux niveaux d’avant la récession l’année prochaine.
Le rapport de la Banque nationale qualifie le scénario d’« ambitieux », car…
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