Alors que les investisseurs se tournent vers les influenceurs en ligne et les applications de courtage mobile pour guider leurs activités d’investissement, les régulateurs cherchent des solutions pour s’assurer qu’ils soient correctement protégés.
L’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) a récemment publié un document de consultation proposant des mesures pour superviser une activité d’investissement de détail de plus en plus numérisée.
« Les médias sociaux influencent de plus en plus les décisions des investisseurs de détail, car beaucoup partagent des conseils d’investissement et recherchent des informations auprès d’une grande variété de sources en ligne, y compris des influenceurs, tandis que les réseaux de médias sociaux analysent les données des utilisateurs à des fins de ciblage numérique », a rapporté l’OICV.
Dans le même temps, les plateformes de négociation en ligne utilisent des techniques de « gamification » qui peuvent être conçues pour exploiter les biais comportementaux des investisseurs et stimuler l’activité de négociation.
Le rapport formule des suggestions à l’intention des régulateurs, qui doivent élaborer des approches pour superviser ces nouveaux défis. Il fournit également des conseils sur l’utilisation de la technologie pour détecter et enquêter sur d’éventuels comportements répréhensibles.
« L’objectif primordial est de renforcer la protection des investisseurs de détail qui sont les destinataires d’offres en ligne et de techniques de marketing », a souligné l’OICV, ajoutant qu’elle cherche également à réduire l’arbitrage réglementaire en renforçant la coopération entre les juridictions et entre les régulateurs et les forces de l’ordre.
Cette consultation intervient alors que les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié une nouvelle mise en garde contre les systèmes d’investissement en ligne, notamment les escroqueries impliquant des cryptomonnaies.
« Les fraudeurs continuent de tirer parti de l’intérêt du marché pour les cryptoactifs afin d’attirer les investisseurs dans des escroqueries, en utilisant des tactiques de vente à haute pression et en promettant des rendements élevés avec peu ou pas de risque », ont commenté les ACVM.
Elles ont également indiqué que les régulateurs ont constaté une augmentation du nombre de sites Web « imposteurs » qui visent à tromper les investisseurs en se faisant passer pour des entreprises légitimes ou pour des organismes de réglementation, tout en vantant les mérites de fausses célébrités.
Les fraudeurs en ligne attirent également les investisseurs en leur annonçant faussement des rendements élevés, selon les ACVM.
« Les fraudeurs encourageront fortement les investisseurs à déposer des fonds supplémentaires en utilisant l’illusion de gains rapides, ont-elles averti. Certains sites web laisseront les investisseurs retirer une partie de leur argent afin d’instaurer la confiance et d’inciter les victimes à investir davantage, mais toute demande de retrait de la totalité des actifs sera rejetée. »
L’OICV sollicite des commentaires sur ses propositions d’ici le 17 mars.