Les finances de l’État québécois sont en ordre et les prévisions budgétaires formulées par le gouvernement Couillard jusqu’à 2021 sont « plausibles », a conclu la vérificatrice générale, dans un rapport fort attendu rendu public lundi.
En 2015, par souci de transparence et pour éviter de mauvaises surprises au gouvernement suivant, l’Assemblée nationale avait donné le mandat au Vérificateur général de dresser désormais le portrait objectif des finances publiques du Québec avant la tenue de chaque élection générale. Il s’agit donc d’une première, un geste qualifié par Mme Leclerc « d’important exercice démocratique ».
Pour mener à bien sa tâche, la vérificatrice s’est appuyée sur le rapport préélectoral préparé par le ministère des Finances et rendu public aussi lundi, un document passé au peigne fin par l’équipe d’experts autour de la vérificatrice au cours des derniers mois.
En conclusion, qu’il s’agisse des prévisions de revenus (revenus autonomes et revenus obtenus grâce aux transferts fédéraux), de dépenses de fonctionnement, de missions ou des dépenses liées à la rémunération, sans compter le remboursement de la dette, les scénarios présentés par le gouvernement pour les années allant de 2018-2019 à 2020-2021 sont jugés « plausibles », donc ils tiennent la route, aux yeux de Mme Leclerc.
En conférence de presse, la vérificatrice générale a pris soin de mentionner qu’elle ne portait pas de jugement sur les choix du gouvernement, se contentant d’analyser leur réalisme sur le plan d’une saine gestion des finances publiques.
Le gouvernement a aussi prévu une marge de manoeuvre suffisante, en cas de pépin, selon elle.