Les régimes de retraite canadiens ont de meilleurs rendements et une meilleure gestion du passif que leurs homologues internationaux, constate un document de recherche de l’Université McGill et de CEM Benchmarking.
Parmi les 250 régimes de retraite, fonds de dotation et fonds souverains de 11 pays analysés par les chercheurs, les régimes canadiens dépassent leurs homologues sur nombre de fronts.
« Non seulement ils ont généré des rendements plus élevés relativement au risque pris, mais ils ont également fait un meilleur travail pour couvrir les risques liés à leurs passifs. Cette capacité des régimes canadiens à générer à la fois un rendement élevé et une bonne protection contre les risques est remarquable, car la couverture de risque est généralement perçue comme un coût », peut-on lire dans le document, repris par Avantages.
Selon l’étude, trois raisons pourraient expliquer ce succès :
- La gestion interne de l’actif pour réduire les coûts
- Le redéploiement des ressources vers des équipes d’investissement spécialisées dans chacune des catégories d’actif
- Le recours à des actifs couvrant les risques liés au passif tout en augmentant l’efficacité du portefeuille.
La gouvernance indépendante et la diversification géographique des placements sont d’autres raisons qui peuvent expliquer le succès des régimes de retraite canadiens.
« Ces caractéristiques ont toutes contribué à la bonne performance des régimes canadiens au cours des dernières décennies. Ceux-ci sont demeurés bien financés malgré la baisse des taux d’intérêt et l’augmentation de l’espérance de vie », selon le document de recherche.
Couper les coûts grâce à la gestion interne
Selon l’étude, la manière dont est structurée la gestion interne explique en grande partie la surperformance des caisses de retraite canadiennes. Celles-ci gèrent plus de la moitié de leur actif (52 %) à l’interne, comparativement à 23 % pour les caisses d’autres pays. Cet écart est encore plus marqué chez les régimes de très grande taille (plus de 50 G$). Il passe ainsi à 80 % pour les caisses canadiennes, contre 34 % pour les caisses étrangères.
« Nous estimons qu’en gérant une forte proportion de leurs actifs à l’interne, les régimes canadiens réduisent leurs coûts d’environ un tiers », indique le rapport.
Ainsi les régimes de retraite canadiens dépenseraient environ 57 points de base pour la gestion de leur actif, alors que leurs homologues en dépenseraient environ 62.