Malgré une année marquée par l’incertitude sur les marchés, les régimes de retraite canadiens à prestations déterminées (PD) ont enregistré un rendement global positif de 9,2 %, selon une étude de RBC Services aux investisseurs et de trésorerie.
Le rendement a été de 5,4 % au dernier trimestre de 2020, étant en territoire positif pour un troisième trimestre consécutif.
Cette performance s’explique par le « développement fructueux de plusieurs vaccins contre la COVID-19, l’annonce de programmes d’aide du gouvernement et les résultats de l’élection aux États-Unis », a indiqué David Linds, premier directeur général et chef, Administration d’actifs – Canada, dans un communiqué.
Ces événements ont contribué à l’optimisme des investisseurs. Au quatrième trimestre, les marchés boursiers mondiaux ont affiché de solides rendements, avec en tête les actions des secteurs de l’énergie et des services financiers. Même si les titres de valeur ont devancé les titres de croissance au cours du trimestre, la croissance a largement dépassé la valeur pour l’année.
Actions étrangères
Elles ont représenté la catégorie d’actif la plus performante en 2020, affichant un rendement global de 12,6 % contre 13,9 % pour l’indice de référence MSCI Monde (10,1 % et 8,7 % respectivement au quatrième trimestre), précise l’institution financière.
Il y a toutefois eu une baisse des rendements des actions étrangères des régimes non couverts en raison de l’affaiblissement du dollar américain qui a entraîné une hausse du prix des marchandises. Cela a eu pour conséquence un raffermissement du dollar canadien. L’indice MSCI Monde (CAD) a gagné 12,4 % en monnaie locale, ce qui s’est traduit par un rendement de 8,7 % en dollars canadiens.
Actions canadiennes
Elles ont dégagé un rendement de 4,1 % pour l’année tandis que l’indice composé de référence TSX a dégagé un rendement de 5,6 % pour l’année. Le secteur des technologies s’est imposé sur le marché. Soutenu par Shopify, ce dernier a enregistré un rendement de 80,7 % pour l’année. Les matières (21,2 %) et les biens de consommation discrétionnaire (17,1 %) ont affiché, quant à eux, un recul important. Le moins performant ayant été le secteur de l’énergie avec (-26,6 %).
Pour ce qui des obligations nationales, elles ont dégagé un rendement de 11,1 % en 2020 comparativement à 8,7 % pour l’indice d’obligations universelles FTSE TMX Canada. Les obligations à long terme ont profité de la forte baisse des taux à long terme au cours des deux premiers trimestres et ont largement surpassé leurs homologues à court terme au cours de l’année.
L’indice des obligations à long terme FTSE TMX a dégagé un rendement annuel de 11,9 %, comparativement à 5,3 % pour l’indice des obligations à court terme FTSE TMX.
À quoi s’attendre en 2021?
David Linds s’attend que la confiance des investisseurs soit modérée en 2021, en raison de « l’incertitude entourant la vaccination, les nouvelles souches virales » et autres facteurs inconnus qui pourraient exercer une pression supplémentaire sur les marchés boursiers.