Dans presque tous les cas, les frais du fonds par défaut atteignent la limite de 1,25 %, sauf chez Standard Life qui exige seulement 1,15 %, l’Industrielle Alliance, qui exige 1,22 ou 1,24 % selon l’âge de la retraite, et FMOQ, 1,09 %.
Comme l’exigeait la loi, tous ces fonds sont de type «à date cible», celui de Standard Life se distingue en se présentant comme une «série de fonds indiciels à date cible».
Contrairement à ce qu’on aurait pu anticiper, les fonds indiciels ne dominent pas dans la brochette des cinq fonds optionnels de chaque fournisseur. «Il y a beaucoup plus de fonds communs que ce que j’aurais prévu», reconnaît François Rémillard, conseiller en sécurité financière et directeur à la commercialisation des produits de placement chez Mica Services financiers. Par exemple, seulement un des cinq fonds optionnels de l’Industrielle Alliance est indiciel.
Par contre, Financière Manuvie met de l’avant des fonds indiciels dans quatre de ses fonds, le cinquième se présentant comme un fonds à intérêt quotidien élevé. Financière Sun Life, pour sa part, privilégie les fonds distincts indiciels dans trois instruments, l’Industrielle Alliance le faisant dans un seul cas.
Qu’ils soient de type indiciel ou non, les fonds optionnels dans les régimes suivent la plupart du temps une organisation qui gradue le niveau de risque : fonds d’obligations, fonds d’actions canadiennes, fonds d’actions internationales, fonds d’actions spécialisées. Presque tous les fournisseurs proposent au moins un fonds à caractère garanti. Par exemple, London Life et l’Industrielle Alliance offrent parmi leurs fonds des comptes de placement garantis exempts de frais.
Ces fonds sont-ils valables pour les épargnants ? «Ils semblent potables, ils vont tenir la route», commente Fabien Major, représentant en assurances de personnes et président de Major Gestion privée.
Cependant, il est difficile d’en juger uniformément, car d’une part, plusieurs fonds ont seulement deux ou trois ans d’existence, et, d’autre part, les noms de plusieurs fonds présentés correspondent à des fonds déjà existants… mais portant un autre nom !
L’offre de Desjardins se distingue du fait que quatre de ses produits sont simplement des fonds à proportions variables en obligations et en actions diverses : 70/30, 50/50, 30/70 ou 90/10. On n’indique pas si les titres qui composent ces fonds sont canadiens, internationaux ou autres.
Les frais de ces fonds optionnels vont de 0,92 % à 1,5 %chez Desjardins. Les frais les plus bas pour l’ensemble de l’offre sont ceux de FMOQ, à 1,09 %, mais il faut dire qu’il s’agit d’une firme qui s’adresse à une clientèle spécifique. Après FMOQ, l’offre la moins coûteuse est celle de l’Industrielle Alliance, dont les frais pour la plupart des fonds s’établissent à 1,15 %. À l’autre extrémité du spectre, l’offre la plus coûteuse est celle de Manuvie dont quatre des fonds affichent des frais de 1,5 %.
Enfin, tous les fournisseurs imposent des frais relatifs à un transfert vers un autre régime ou au remboursement d’un fonds. Dans presque tous les cas, ces frais sont de 50 $ pour les participants. Les mêmes frais s’appliquent à l’employeur pour un changement de RVER : 50 $ par participant (75 $ dans le cas de Manuvie), plus des frais uniques de 300 $ chez Desjardins et de 500 $ chez London Life et l’Industrielle Alliance.