Près du quart des startups canadiennes (23,9 %) ont effectué des licenciements en raison de la pandémie, équivalent à une proportion de 5,5 % de la main-d’œuvre totale, selon un rapport de Prospect et BDC Capital.
Ce rapport a été réalisé à partir des offres d’emploi et des données d’enquête recueillies entre janvier et avril. Dans l’ensemble, la création d’emplois dans les jeunes pousses canadiennes a chuté de plus de 60 % en avril.
La grande majorité des startups (73 %) ont également réduit leurs embauches et environ le tiers (36 %) ont carrément interrompu leurs embauches pour ce qui est d’un avenir prévisible.
Certaines catégories de travailleurs sont plus touchées que d’autres par ces licenciements. Ainsi, les employés en marketing et communication, en génie logiciel et en produits ont été particulièrement frappés.
Malgré les vagues de licenciements de ces dernières semaines, certaines startups ont recommencé à procéder à des embauches, dont certaines qui avaient dû se départir de leurs employés. On peut ainsi penser à la société Top Hat d’EdTech qui avait licencié 3 % de son équipe, mais embauche maintenant activement dans son département produits et ingénierie. CareGuide, qui avait également dû se départir d’une partie de sa main-d’œuvre, s’efforce maintenant de réembaucher certains membres de son équipe.
Le coronavirus a également eu un gros impact sur la levée de capitaux,. Ainsi plus de la moitié des personnes sondées (60 %) prévoyaient de lever des fonds cette année ou avaient commencé à la faire. Parmi celles-ci, 39 % ont décidé de reporter leur démarche à une date ultérieure.
Toutefois, certains investisseurs continuent de chercher des entreprises où placer leurs fonds. La société Hockeystick, basée à Toronto, a dressé une liste des bailleurs de fonds les plus actifs au Canada afin de faciliter l’accès rapide des jeunes entreprises aux ressources financières.
Ce rapport est le premier d’une nouvelle série trimestrielle qui fera état de la demande de talents dans le secteur des jeunes pousses technologiques au Canada et « établira un point de référence » pour les progrès réalisés et la direction qu’emprunte le secteur.
« Nous sommes fiers d’annoncer la publication de notre premier rapport public, l’état des talents en démarrage : Q1 à COVID-19, a déclaré Marianne Bulger, PDG de Prospect. Ce rapport, et ceux qui suivront, visent à accroître la profondeur et la fréquence des données publiées sur l’état de la demande de talents dans le secteur des jeunes pousses technologiques au Canada. »