Les opérations internationales sur titres ont généré des sorties nettes de 24,1 milliards de dollars (G$) de l’économie canadienne en juin, les investisseurs étrangers s’étant départis de leurs avoirs en titres de créance et en actions, selon Statistique Canada.
Après deux mois consécutifs d’acquisitions de dettes totalisant 88,3 G$, les investisseurs étrangers ont réduit les avoirs canadiens en dettes de 7,8 G$ en juin, indique un rapport publié récemment par l’agence gouvernementale.
La plupart des désinvestissements (7,1 G$) ont été réalisés dans des titres de créance des provinces canadiennes et des entreprises du gouvernement fédéral (4,9 G$). Les avoirs étrangers en dette du gouvernement fédéral ont diminué de 1,1 G$ en raison du désinvestissement en obligations qui a été modéré par des achats sur le marché monétaire, selon le rapport.
Les achats à l’étranger de la dette des entreprises privées canadiennes (5,3 G$) ont contribué à compenser les sorties de capitaux.
Au cours du premier semestre 2020, « le montant total des titres de créance dus par le gouvernement fédéral a augmenté de 44,6 % », rapporte le document.
« Les investisseurs étrangers ont fortement contribué à cette activité de financement, puisque leurs avoirs en ces instruments ont augmenté de 25,0 % au cours de cette période. »
Du côté des actions, les investisseurs étrangers ont poursuivi une tendance au désinvestissement amorcée l’automne dernier en réduisant leur exposition aux actions canadiennes de 5,7 G$ en juin, a déclaré Statistique Canada, la « majeure partie du désinvestissement étranger » étant constituée d’actions du secteur bancaire.
À l’inverse, les investisseurs canadiens ont continué à investir dans les actions américaines en juin, les acquisitions américaines représentant 9,4 G$ sur les 10,6 G$ investis dans les titres étrangers.
Les investisseurs canadiens ont ajouté 18,9 G$ d’actions américaines à leurs portefeuilles au cours du deuxième trimestre, selon le rapport. Cette activité a eu lieu après que les Canadiens aient perdu 29,2 G$ de la valeur d’actions américaines en mars, lorsque les actions ont plongé dans la foulée de la pandémie de la COVID-19.